À quoi sert le laboratoire sous-marin européen construit au large de la Sicile ?

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Par Aurora Velez
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Smart Regions demande à Giacomo Cuttone, coordinateur scientifique du laboratoire multidisciplinaire sicilien IDMAR, comment les données recueillies dans les profondeurs de la Méditerranée sont partagées en Europe.

En quoi consiste le plus grand télescope sous-marin d'Europe et quels sont les acteurs qui exploitent les données qu'il recueille ? Nous interrogeons Giacomo Cuttone, coordinateur scientifique du laboratoire interdisciplinaire IDMAR, un projet scientifique financé en partie par la politique européenne de cohésion. Il vise notamment à en savoir plus sur les origines de notre Univers en s'intéressant aux neutrinos.

"Une énorme quantité de données"

"Ce que nous avons mis en place, c'est une infrastructure câblée [ndlr : au large de la Sicile, à une centaine de km des côtes et à 3 500 m de profondeur], c'est-à-dire un laboratoire qui fournit des données 24h sur 24, 365 jours par an," décrit Giacomo Cuttone.

"Nous recevons chaque jour, plus ou moins l'équivalent d'une centaine de films qu'un individu pourrait télécharger chez lui: imaginez donc une énorme quantité de données," souligne-t-il. Ces données touchent par exemple, à la biologie, la volcanologie ou encore la géophysique.

Open data et open science

"Nous les distribuons et les stockons dans deux grands centres informatiques, l'un à Bologne, en Italie, et l'autre à Lyon, en France," explique le coordinateur scientifique d'IDMAR.

"Cela permet de mettre en œuvre une autre chose importante qui, pour l'Europe, est un point fondamental de l'investissement dans la recherche, qui est ce que l'on appelle open data et open science," précise-t-il.

"Les données et la science sont ouvertes et ne sont pas concernées par les gouvernements, les guerres et les divisions parce que la science est le seul endroit où nous trouvons toujours une grande unité," se félicite-t-il.

Journaliste • Aurora Velez

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