Ursula von der Leyen : "L'UE doit consolider son industrie de la défense"

Vue d'un char Léopard 2 sur une chaîne de production de Rheinmetall à Unterluess, en Allemagne.
Vue d'un char Léopard 2 sur une chaîne de production de Rheinmetall à Unterluess, en Allemagne. Tous droits réservés Fabian Bimmer/AP
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Par Vincenzo GenoveseYolaine de Kerchove
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Renforcer la défense européenne est l'une des priorités de l'actuelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui vient d'annoncer sa candidature pour un nouveau mandat.

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Suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les États membres de l'UE ont déjà augmenté leurs dépenses militaires : de 240 milliards d'euros en 2022, à 280 en 2023 et 350 prévus pour 2024.

L'Union veut maintenant plus de coopération.

"Nous devons dépenser plus, nous devons dépenser mieux, et je pense que nous devons dépenser plus "européen" pour consolider notre base industrielle de défense", a déclaré Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission européenne.

La première étape sera une stratégie industrielle de défense européenne qui sera présentée dans les prochaines semaines, comme l'a annoncé Mme von der Leyen.

Des idées circulent quant à l'achat en commun de capacités militaires, comme ce fut le cas pour les vaccins COVID19, ou même pour la dette émise par l'UE afin de financer les dépenses de défense, comme l'a fait l'UE avec Next GenerationEU.

Cependant, selon Dylan Macchiarini Crosson, chercheur au CEPS, il ne sera pas facile d'approuver de nouvelles mesures.

"Pour l'instant, il n'y a pas d'accord entre les Etats membres de l'UE, par exemple, sur l'achat conjoint par l'UE au nom des Etats membres de l'UE d'équipements de défense provenant de pays tiers ou d'entreprises privées. Dans le même temps, les discussions sur les euro-obligations de défense sont encore très floues, sans accord politique concret ni étude. ", estime Dylan Macchiarini Crosson - Chercheur à l'Unité de politique étrangère de l'UE au CEPS.

Alors que les décideurs politiques de la Commission travaillent sur les aspects techniques de la législation, certains Etats membres semblent réticents ou veulent introduire des conditions. La France, par exemple, insiste pour acheter des armes et des munitions produites par des entreprises européennes.

Les États membres dont les dépenses de défense sont les plus élevées par rapport à leur PIB sont actuellement la Pologne, la Grèce, l'Estonie, la Lituanie et la Finlande. Mais ils ne s'approvisionnent pas exclusivement auprès de l'industrie européenne.

Il est certain que si Mme von der Leyen reste au pouvoir, un commissaire européen se verra confier l'ensemble du portefeuille de la défense, actuellement réparti entre le Haut représentant pour les Affaires étrangères et le commissaire chargé du Marché intérieur.

Video editor • Vassilis Glynos

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