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Législatives : au moins 210 désistements, dont 127 candidats du NFP et 81 d’Ensemble

Un rassemblement sur la place de la République pour protester contre l'extrême droite, arrivée largement en tête du premier tour des élections législatives, le 30 juin 2024.
Un rassemblement sur la place de la République pour protester contre l'extrême droite, arrivée largement en tête du premier tour des élections législatives, le 30 juin 2024. Tous droits réservés Louise Delmotte/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Louise Delmotte/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Par Euronews avec agences
Publié le Mis à jour
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Les candidats avaient jusqu'à 18 heures pour se maintenir ou se désister.

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Ils avaient jusqu'à 18 heures ce mardi pour se décider. Au soir des résultats du premier tour des élections législatives, sur les 501 seconds tours, il y avait en France 306 triangulaires possibles et cinq quadrangulaires. Après la clôture des candidatures, il resterait désormais 92 triangulaires et deux quadrangulaires.

211 candidats qualifiés pour le second tour dans une triangulaire ou une quadrangulaire ont finalement choisi de se désister dans 210 circonscriptions afin de faire barrage au Rassemblement national.

Le parti de Marine Le Pen, avec l'aide de ses alliés, a réalisé une percée historique lors du premier tour des législatives anticipées, faisant élire 39 députés dès dimanche soir et se qualifiant pour le second tour dans 446 circonscriptions. Pour empêcher le parti d'extrême droite d'obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale (289 sièges), des dizaines de candidats ont décidé de retirer leur candidature au second tour.

Des désistements massifs chez les candidats de gauche

Dès dimanche, les partis du Nouveau Front populaire avaient demandé à leurs candidats arrivés en troisième position de se retirer en cas de triangulaire avec un candidat du RN. La consigne a été largement suivie : 127 candidats du NFP ont choisi de se retirer. Sauf exception : dans l’Hérault, la candidate LFI Magali Crozier se maintient dans la 6e circonscription, quasiment acquise à l’extrême droite, car elle sera opposée à Julien Gabarron (RN), arrivé en tête devant Emmanuelle Ménard (soutenue par le RN en 2022).

La France insoumise exigeait le retrait seulement si le RN était arrivé en tête. Ainsi, le candidat LFI de la 10e circonscription des Yvelines, Cédric Briolais, a opté pour le maintien au second tour, face à la députée sortante et ministre Aurore Bergé et à Thomas Chalard (RN).

Certains sont au contraire allés au-delà de la consigne, comme Leslie Mortreux (LFI) : dans la 10e circonscription du Nord, c'est le ministre de l'Intérieur qui est arrivé en tête, talonné par le candidat RN Bastien Verbrugghe. L'Insoumise a toutefois choisi de retirer sa candidature, appelant à "ne pas voter pour le Rassemblement national".

De nombreux retraits au sein de la majorité présidentielle, 3 chez Les Républicains

Au sein du camp présidentiel, Gabriel Attal a appelé lundi ses candidats arrivés en troisième position à se retirer pour empêcher l'extrême droite d'obtenir "les pleins pouvoirs". 81 ont fini par le faire.

En revanche, plusieurs candidats de la majorité se maintiennent, même s'ils sont arrivés troisièmes. C'est le cas de Graig Monetti (Horizons, allié de Renaissance) dans la circonscription d'Eric Ciotti, président contesté des Républicains qui a choisi de s'allier avec le RN. Même cas de figure dans la 1re circonscription du Val-d’Oise, où Emilie Chandler a choisi de se maintenir malgré une candidate RN arrivé en tête.

Les Républicains ont eux enregistré trois retraits.

Invitée du "20 heures" de TF1, *la cheffe de file des écologistes, Marine Tondelier, affirme vouloir tendre la main à "certains à droite et au centre".* "Ce qui est sûr, c’est que la politique dans ce pays ne pourra pas continuer comme avant, a-t-elle estimé. Il n’y aura pas de premier ministre macroniste, par exemple. On va devoir trouver des solutions, et il va falloir que certains, au centre, à droite, nous disent comment ils souhaitent travailler dans l’autre sens", c’est-à-dire dans une direction plus compatible avec le programme du Nouveau Front populaire (NFP). 

Quatre ministres se retirent

Le retrait systématique a coûté leur poste à plusieurs membres du gouvernement. Ministre déléguée aux Outre-mer et élue dans la 9e circonscription de l’Essonne, Marie Guévenoux s’est désistée au profit de la candidate du NFP arrivée en tête.

Dominique Faure, la ministre déléguée chargée des Collectivités et de la Ruralité, Fadila Khattabi, déléguée, elle, aux Personnes âgées et aux Personnes handicapées, et Sabrina Agresti-Roubache, secrétaire d’Etat chargée de la Ville et de la Citoyenneté, ont dû faire de même. La secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées et députée sortante de la majorité Patricia Mirallès, arrivée en troisième position (22,54 %) dans la 1re circonscription de l’Hérault, s’est retirée de la course ce mardi en fin d’après-midi.

A l’inverse, certains anciens membres du gouvernement vont bénéficier de ces désistements. C’est le cas de l’ex-Première ministre Elisabeth Borne, qui pourrait être réélue dans le Calvados grâce au retrait de Noé Gauchard, ou de Gérald Darmanin, qui bénéficiera du désistement d’une candidate investie par La France insoumise.

Nouveaux appels à manifester contre l'extrême droite

Plusieurs figures de la société civile telles que l’historien Patrick Boucheron, l’économiste Julia Cagé, engagée aux côtés du Nouveau Front populaire, la militante féministe et antiraciste Rokhaya Diallo, l’ex-Défenseur des droits Jacques Toubon, l’écrivaine nobélisée Annie Ernaux ou encore l’actrice Judith Godrèche appellent à un rassemblement place de la République, à Paris, mercredi 3 juillet, en faveur d’un "front démocratique contre l’extrême droite".

Sur les réseaux sociaux, Aya Nakamura, chanteuse francophone la plus écoutée au monde, appelle à voter "contre le seul extrême à condamner car il n’y en a qu’un", sans explicitement citer le Rassemblement national, se disant "bien placée pour comprendre et savoir la place du racisme dans notre pays.C’est les mêmes qui ont le seum quand on brille car on a pas fini de briller".

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