Le Premier ministre polonais Donald Tusk a promis d'assouplir l'accès à l'avortement, mais les conservateurs ralentissent le débat. Les lois strictes sur l'avortement mettent en danger les vies des femmes et des jeunes filles, selon Human Rights Watch.
A quelques voix près, le Sejm a rejeté ce vendredi une proposition de loi visant à décriminaliser et à dépénaliser toute aide et assistance à l’avortement.
Quelque 218 députés ont voté contre ce projet de libéralisation du Code pénal, contre 215 qui l’ont soutenu. L’assistance à l’IVG reste donc toujours passible de trois ans de prison en Pologne, pays à forte tradition catholique. L’IVG reste elle-même aussi quasiment interdite dans le pays.
Il s’agit du premier des quatre projets de textes visant à libéraliser l’accès à l’avortement en Pologne, soumis par des membres de la coalition pro-Union européenne au pouvoir, dans un contexte de divisions profondes sur l’assouplissement des réglementations parmi les plus restrictives d’Europe.
Le texte soumis au vote a été rejeté avec les voix du parti nationaliste-conservateur Droit et Justice, de l’extrême droite de Konfederacja, qui sont deux formations majeures d’opposition, mais aussi celles de certains députés du parti paysan PSL, membre de la coalition au pouvoir.
Les trois autres textes, toujours débattus en commissions parlementaires proposent eux l’accès à l’avortement. Cette semaine, le président Andrzej Duda, proche allié du PiS, a prévenu qu’il mettrait son veto à ces textes.