L'attaque de la synagogue de La Grande-Motte aurait pu tourner au "drame". Selon Gérald Darmanin, l'assaillant "guettait" les fidèles armé d'une "hache".
PUBLICITÉUn drame a été évité de justesse à La Grande-Motte dans le sud de la France.
Selon le ministre de l'Intérieur démissionnaire, l'Algérien de 33 ans suspecté d'avoir incendié la synagogue, était armé d'une "hache" et attendait les fidèles à l'extérieur.
L'intervention rapide des forces de l'ordre a poussé l'assaillant à prendre la fuite.
Gérald Darmanin, ministre français de l'Intérieur : "Mettre délibérément le feu à une synagogue où vivent le rabbin et sa famille en attendant avec une hache. C'est un acte antisémite, et il doit être dénoncé comme tel, sinon on crée la suspicion et la confusion des genres. Et je pense que les Français, et en particulier les Juifs, attendent que l'on mette des mots sur les choses. Les actes antisémites sont en augmentation. qui ont le droit de vivre leur religion comme ils l'entendent."
Une centaine de personnes se sont rassemblées à Paris pour protester contre la flambée des actes antisémites.
Le grand rabbin de France Haïm Korsia appelle les autorités à prendre des mesures pour enrayer les agressions contre les juifs.
"Je suis en colère, nous devons être en colère" confie une manifestante. "Je suis juive et les juifs doivent cesser de faire ce que nous faisons toujours, nous soumettre, nous excuser, non, nous sommes en colère. Il n'est pas normal d'attaquer quelqu'un parce qu'il est juif. Ce n'est pas normal d'attaquer quelqu'un parce qu'il est musulman. Ce n'est pas normal d'attaquer quelqu'un parce qu'il est noir, parce qu'il est comme ceci ou comme cela. Nous devons apprendre à vivre ensemble."
La police a interpellé le suspect de l'attaque de la synagogue une quinzaine d'heures après les faits. L'assaillant a été arrêté à Nîmes, dans une tour du quartier de Pissevin. Le suspect a ouvert le feu sur les policiers qui ont répliqué. L'assaillant a été blessé au visage.
Trois autres personnes sont placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête.
Le suspect est arrivé illégalement sur le sol français en 2018, il a eu un enfant en France un an plus tard.