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Keir Starmer intéressé par la politique migratoire de Giorgia Meloni

Giorgia Meloni accueille le Premier ministre britannique Keir Starmer lors de leur rencontre à la Villa Panphilj, à Rome
Giorgia Meloni accueille le Premier ministre britannique Keir Starmer lors de leur rencontre à la Villa Panphilj, à Rome Tous droits réservés Andrew Medichini/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
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Par Jean-Philippe Liabot
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Le Premier ministre britannique s'est rendu à Rome ce lundi et a cherché à comprendre les solutions trouvées par son homologue italienne en matière d’immigration.

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Au lendemain d'un énième naufrage tragique de migrants dans la Manche, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, s'est rendu à Rome ce lundi pour rencontrer la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni.

L'un des sujets principaux de cette rencontre a été la gestion de la crise migratoire en Europe, une problématique particulièrement sensible au Royaume-Uni, qui en août dernier, alors que Keir Starmer venait juste d'emménager au 10 Downing Street, a provoqué de violentes émeutes dans toute la Grande-Bretagne.

Les deux dirigeants ont échangé sur les stratégies à adopter pour mieux contrôler les flux migratoires, un enjeu qui pèse lourdement sur leurs gouvernements respectifs et sur l'équilibre politique en Europe.

"Il y a eu ici une réduction assez remarquable des entrées de clandestins, donc je veux comprendre comment cela s’est produit" a déclaré Keir Starmer.

"En travaillant ensemble, nous pouvons renforcer la sécurité et assurer la stabilité et la croissance dans nos deux pays." a t-il écrit sur le réseau X.

Lors d'une conférence de presse commune qui a suivi, la Cheffe du gouvernement italien a déclaré que les deux pays "ont accordé une attention particulière à la lutte contre l'immigration clandestine, en s'engagent à renforcer la coopération dans la lutte contre le trafic et la traite des êtres humains, en mettant l'accent sur la dimension judiciaire et le partenariat avec les États d'origine et de transit."

Dans un message sur les réseaux sociaux, elle a ajouté que l'Italie et la Grande-Bretagne, "continuerons à travailler ensemble dans le cadre du processus de Rome, notamment en ce qui concerne l'aide au retour volontaire. Nous avons également reconnu l'importance d'une coordination plus étroite avec les partenaires internationaux, en utilisant au mieux des instruments tels qu'Interpol et Europol."

Quelles sont les mesures appliquées par l'Italie ?

L'Italie, est le pays de l'UE qui recevait jusqu'ici le plus grand nombre de migrants, mais il a récemment connu une baisse spectaculaire. Selon Frontex, la police des frontières de l'Union européenne, le nombre de personnes effectuant la traversée de la méditerranée de l'Afrique du Nord vers l'Italie a chuté de plus de 60 % cette année.

Les accords financiers conclus avec la Tunisie et la Libye, d'où partent la plupart des migrants vers l'Europe, sont la clé de cette baisse.

L'UE a versé à la Tunisie plus de 100 millions d'euros en 2023 pour renforcer la sécurité aux frontières et former ses garde-côtes. L'Italie a fourni au pays des navires de patrouilles.

Des accords entre l'Italie et l'Albanie

Rome a parallèlement décidé de construire des centres d'accueil chez son voisin albanais dans le cadre d'un accord sur 5 ans. Les deux centres en question, financés et gérés par l'Italie, pourraient accueillir jusqu'à 36 000 migrants par an. Pendant leur séjour, ils pourront demander l'asile en Italie. En cas de refus, ils seront rapatriés dans leur pays d'origine.

La Grande-Bretagne pourrait-elle appliquer une telle mesure ?

Peu après son élection en juillet, Keir Starmer a abandonné le projet controversé des conservateurs d'envoyer par charters les demandeurs d'asile qui traversent la Manche par milliers, au Rwanda, à environ 6 400 kilomètres de là, sans possibilité de retour au Royaume-Uni, même si leur demande d'asile était acceptée.

Les conservateurs ont affirmé que ce plan d'expulsion aurait d'abord eu un effet dissuasif, mais les groupes de défense des réfugiés et des droits de l'homme l'ont qualifié de contraire à l'éthique, et les juges britanniques l'ont finalement jugé illégal.

Keir Starmer l'avait à l'époque qualifié de "gadget coûteux". Il a cependant exprimé son intérêt pour la recherche d'accords tels que celui que l'Italie a conclu avec l'Albanie. Le fera-t-il ? Et avec quel autre pays ?

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