Alors que le président Zelensky veut plus d’aide pour la défense aérienne de son pays, le chef de l’OTAN, en déplacement à Kyiv, a promis le soutien nécessaire pour que l’Ukraine l’emporte.
Après plus de deux ans de combats acharnés contre l’armée russe, l’Ukraine s’apprête à passer un hiver en pleine guerre.
Et cette année, le froid s’annonce particulièrement rude. Ces derniers mois, les bombardements russes ont considérablement affecté le système énergétique du pays.
Face à cette situation, le président Zelensky appelle les pays occidentaux à l’aide et fait une comparaison avec la situation d’Israël.
"Nous constatons que l'une des principales raisons du déficit de sécurité dans le ciel de l'Ukraine, et en particulier près des frontières de l'OTAN, nos voisins, est l'absence de décisions sur les opérations conjointes de défense. Ce qui fonctionne dans le ciel du Moyen-Orient et aide à la défense d'Israël peut fonctionner tout aussi bien dans le ciel de notre partie de l'Europe, en Ukraine, et contribuer à sauver des vies", a déclaré Volodymyr Zelensky.
Ces propos interviennent au moment de la visite du nouveau président de l’OTAN, qui s’est rendu à Kyiv jeudi, deux jours après sa prise de fonctions. Mark Rutte, qui est l’un des soutiens les plus actifs de Kyiv, a affirmé que sa priorité était que l’Ukraine l’emporte face à la Russie.
Lors d’une conférence de presse avec Volodymyr Zelensky, il s'est également exprimé en faveur de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Et ce, malgré les réticences de certains pays membres comme l’Allemagne ou les Etats-Unis. La visite de Mark Rutte intervient à une période critique pour l’Ukraine.
Dans l’est du pays, l’armée cède du terrain face à l’avancée des troupes russes, qui ont revendiqué jeudi, la prise de la ville stratégique de Voulhedar.
À Dnipro, les évacuations de civils ukrainiens se poursuivent. Selon les autorités, plus de 2 500 personnes auraient quitté la région depuis la fin du mois d’août.
Pour pallier le manque de soldats, la légion ukrainienne a commencé à recruter des combattants volontaires à l’étranger. Notamment en Pologne, où des citoyens Ukrainiens suivent une formation de 35 jours qui se poursuivra sur des bases de l’OTAN en Europe.