Vilija Blinkevičiūtė est arrivée en tête du scrutin devant le parti de l'actuelle Première ministre Ingrida Šimonytė. Le parti populiste se hisse à la troisième place.
Selon un sondage sortie des urnes la candidate des sociaux démocrates est arrivée en tête avec près de 20% des voix devant le parti conservateur au pouvoir avec 18%. Le parti populiste, Aube du Niémen, est troisième avec 15% des suffrages.
Vilija Blinkevičiūtė a annoncé qu'elle tenterait de former un gouvernement de coalition avec d'autres partis de gauche, à l'issue du second tour le 27 octobre prochain.
Elle a déclaré que les lituaniens avaient clairement exprimé une volonté de changement. Lors de la campagne, le SD s'est engagé à lutter contre les inégalités croissantes en augmentant les impôts des Lituaniens les plus riches afin d'injecter plus d'argent dans des secteurs en crise comme celui de la santé.
Quant à l'actuelle cheffe du gouvernement Ingrida Šimonytė, elle paye les mesures strictes prises pendant la pandémie de covid-19.
de nombreuses personnes se plaignant que son gouvernement n'en ait pas fait assez pour aider les entreprises pendant le confinement.
D'autres personnes ont affirmé que des milliers de lituaniens n'ont pas eu accès aux services de santé à cette période.
Ingrida Šimonytė a également été critiquée pour sa gestion des migrants arrivant par le Bélarus.
Le parti populiste en embuscade
Ce nouveau parti a été fondé fin 2023 par Remigijus Žemaitaitis.
Ce dernier a démissionné du parlement au début de l'année après que la Cour constitutionnelle a statué qu'en faisant des déclarations antisémites en ligne, il avait gravement enfreint la Constitution et violé son serment.
Cette démission lui a permis d'éviter la mise en accusation et de se présenter à nouveau au parlement en octobre. Par la suite, certains partis ont publiquement rejeté la possibilité d'une coalition avec l'Aube du Niémen.
La guerre en Ukraine s'est invitée dans les débats
La sécurité nationale est également une préoccupation pour la Lituanie, qui fait partie du flanc oriental de l'OTAN et de l'Union européenne.
La Lituanie a été un allié fidèle de l'Ukraine et un fervent critique de l'invasion russe notamment par la voix de son président Gitanas Nauseda.
Depuis le début de la guerre en 2022, le gouvernement lituanien a d'ailleurs fourni une aide militaire importante à Kyiv. Rien que cette année, Vilnius aurait déjà dépensé 153 millions.