Gitanas Nausėda remporte le second tour de l'élection présidentielle en Lituanie, loin devant sa rivale, la Première ministre Ingrida Simonytė
Avec près de 75% des suffrages, le président sortant a facilement battu sa Première ministre, Ingrida Simonytė. Le taux de participation est estimé à 50%.
Cette réélection a de quoi rassurer les alliés européens de la Lituanie, un pays qui soutien fortement l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe en 2022 et qui selon le Président va continuer dans cette voie.
"Mes principes de base et mes priorités étaient le soutien à l'Ukraine, le renforcement de la sécurité de la Lituanie, une politique étrangère active, et une participation active aux différents formats de l'Union européenne.Je pense que nous avons progressé en permanence et que nous avons mis en œuvre des décisions très importantes, notamment en ce qui concerne la sécurité de la Lituanie." a affirmé le président Nausėda.
De son côté, Ingrida Simonytė a rapidement reconnu sa défaite. C'est la seconde fois en 5 ans que la candidate du parti "Union de la Patrie", est battue par Gitanas Nausėda, mais elle garde espoir d'être un jour Présidente de la Lituanie.
"Beaucoup ont encore confiance en moi. Les gens qui croient en moi sont ma plus grande motivation pour aller de l'avant. Nous irons de l'avant et demain, nous reviendrons et nous continuerons à travailler pour le pays." a-t-elle déclaré ce dimanche soir.
La défense du territoire, un enjeu majeur
Au cœur de la campagne, la défense du pays et le renforcement de sa sécurité. Le Parlement lituanien a d'ailleurs voté récemment une motion fixant le budget minimum consacré à la défense à 3 % du PIB à partir de 2025, ce qui est dans la droite ligne de la politique du Président.
Cette large réélection va donc permettre à Gitanas Nausėda d'augmenter les dépenses militaires du pays et notamment de mettre en œuvre la construction de fortifications permanentes à certains points de sa frontière avec la Russie, notamment sur sa longue frontière avec l'exclave russe de Kaliningrad.
Depuis la guerre en Ukraine, Vilnius, vit en effet dans la crainte d’une attaque de Moscou.