C'est la douzième fois depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine que le ministre des Affaires étrangères hongrois se rend à Moscou.
Péter Szijjártó était donc de retour à Moscou pour des entretiens ou, comme il l'a indiqué sur sa page Facebook, pour poursuivre une activité de "missionnaire".
Face aux critiques qui l'accusent de faire le jeu de la Russie, le ministre des Affaires étrangères a écrit que *"la Hongrie [était] du côté de la paix. Au cours des mille derniers jours, il a été prouvé une fois pour toutes qu'il n'y a pas de solution à la guerre en Ukraine sur le champ de bataille, et que la solution doit donc être recherchée à la table des négociations. Cependant, la rupture des relations diplomatiques rend impossible une solution négociée, et donc la fin de la guerre. Nous maintiendrons le dialogue, seul moyen de garantir le succès de la mission de paix."*
Dans la vidéo ci-dessous, l'envoyé spécial de Viktor Orban n'a pas détaillé cette "mission de paix", mais a évoqué l'importance des ressources énergétiques russes pour la Hongrie et ses entretiens à Moscou. Il souligne également que les États-Unis ont mis la Hongrie dans une position difficile en imposant des sanctions à la banque Gazprom, par laquelle sont effectués les paiements pour les transporteurs d'énergie.
A Moscou, Péter Szijjártó s'est également entretenu avec le premier vice-premier ministre russe Denis Manturov, et le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Plus tard sur Facebook, il a réitéré la déclaration du Premier ministre hongrois selon laquelle la menace d'une escalade de la guerre en Ukraine n'a jamais été aussi sérieuse qu'aujourd'hui, ajoutant que les efforts de la mission de paix hongroise devraient être encore intensifiés.
Le ministre s'est aussi entretenu avec le vice-premier ministre Alexander Novak, responsable de l'énergie. Dans ce contexte, il a écrit que "la décision de l'administration américaine de placer Gazprombank sur la liste des sanctions place les pays d'Europe centrale et du sud-est, dont la Hongrie, qui utilisent les ressources énergétiques russes, dans une situation difficile(...). La bonne nouvelle, c'est que nos partenaires russes nous ont assuré qu'ils étaient pleinement engagés et intéressés par le maintien de la coopération et la continuité des approvisionnements."