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Macron exclut de démissionner, promet de nommer un premier ministre dans les "prochains jours"

Macron a déclaré qu'il resterait président « jusqu'à la fin » de son mandat de cinq ans prévu en 2027.
Macron a déclaré qu'il resterait président « jusqu'à la fin » de son mandat de cinq ans prévu en 2027. Tous droits réservés  Stephane de Sakutin/AP
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Par Serge Duchêne avec AP
Publié le Mis à jour
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Dans une allocution télévisée le lendemain de la censure prononcée à l'encontre du gouvernement Barnier au Parlement, le chef de l'Etat a estimé que l'ex-locataire de Matignon “s’est montré à la hauteur du moment quand tant d’autres ne l’ont pas été.”

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Le président français Emmanuel Macron s'est montré combatif jeudi dans ses premiers commentaires après la démission du Premier ministre évincé Michel Barnier, au lendemain d'un vote de défiance historique à l'Assemblée nationale qui a privé la France d'un gouvernement opérationnel.

Macron a déclaré qu'il resterait président « jusqu'à la fin » de son mandat de cinq ans prévu en 2027.

Le locataire de l’Élysée a rejeté la responsabilité de la chute du gouvernement de Michel Barnier sur ses opposants d'extrême droite. Il a déclaré qu'ils avaient choisi « non pas de faire mais de défaire ». « Ils ont choisi le désordre », a-t-il déclaré. Le président a déclaré que l'extrême droite et l'extrême gauche s'étaient unies dans ce qu'il a appelé « un front antirépublicain » et a insisté sur le fait qu'il « n'assumerait pas l'irresponsabilité des autres ».

L'Assemblée nationale a évincé Barnier par 331 voix, ce qui fait de lui le Premier ministre le plus éphémère dans l'histoire moderne de la France. Macron est contraint de nommer rapidement un nouveau dirigeant capable de naviguer dans un Parlement fracturé, où aucun parti ne détient la majorité.

Macron ignore les appels à démissionner et temporise sur Matignon

Dans son discours de jeudi, M. Macron s'est engagé à rester en fonction jusqu'à l'expiration de son mandat en 2027.

Il a déclaré qu'il nommerait un nouveau premier ministre dans les jours à venir, mais n'a donné aucune indication quant à son identité.

Macron est confronté au défi de choisir un premier ministre capable de diriger un gouvernement minoritaire dans un Parlement où aucun parti ne détient la majorité.

Le premier ministre est responsable devant le Parlement, dirige le gouvernement et présente des projets de loi, au risque d'être renversé par une motion de censure.

M. Macron a précédemment exclu de choisir le candidat de la coalition de gauche, le Nouveau Front populaire, parce qu'elle comprend le parti de gauche La France insoumise. Les médias français ont fait état d'une liste restreinte de candidats centristes susceptibles de plaire aux deux bords de l'échiquier politique.

Sans majorité à l'Assemblée, le président est affaibli sur le plan intérieur, mais il conserve des pouvoirs étendus en matière de politique étrangère, d'affaires européennes et de défense, et il est chargé de négocier et de ratifier les traités internationaux. Le président est également le commandant en chef des forces armées du pays et détient les codes nucléaires.

Emmanuel Macron a été élu en 2017, avant d'être réélu en 2022 pour un mandat de cinq ans.

Pas de danger de "shutdown" mais risque de turbulence sur les marchés et de pression sur la dette

La France n'est pas exposée au risque d'une fermeture du gouvernement qui, aux États-Unis, perturberait de nombreux services et mettrait à rude épreuve les fonctionnaires fédéraux.

Un gouvernement sortant pourrait présenter une loi spéciale pour prélever des impôts à partir du 1ᵉʳ janvier, sur la base des règles en vigueur cette année. Il pourrait également décider de renouveler les dépenses par décret afin de payer les fonctionnaires, les pensions et d'autres dépenses essentielles de l'État.

Toutefois, cela suspendrait toute hausse d'impôt potentielle - comme celle initialement prévue pour les grandes entreprises - et gèlerait toute nouvelle dépense.

En particulier, une enveloppe supplémentaire de 3,3 milliards d'euros (3,5 milliards de dollars) pour l'armée française était prévue, car le pays soutient l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie.

Plus tard, un nouveau gouvernement pourrait présenter ses propres propositions budgétaires au Parlement.

Emmanuel Macron a promis un projet de « loi spéciale » qui sera déposé à la mi-décembre au Parlement. « Cette loi temporaire permettra, comme c’est prévu par notre Constitution, la continuité des services publics et de la vie du pays. Elle appliquera pour 2025 les choix de 2024 », a-t-il précisé.

M. Macron est confronté à la tâche cruciale de nommer un remplaçant capable de diriger un gouvernement minoritaire dans un Parlement où aucun parti ne détient la majorité. Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale et membre du parti de M. Macron, a exhorté le président à agir rapidement.

« Je lui recommande de choisir rapidement un nouveau premier ministre », a déclaré Mme Braun-Pivet jeudi sur France Inter. « Il ne doit pas y avoir d'hésitation politique. Nous avons besoin d'un leader qui puisse parler à tout le monde et travailler à l'adoption d'une nouvelle loi de finances ».

Le processus pourrait s'avérer difficile. L'administration de M. Macron n'a encore confirmé aucun nom, bien que les médias français aient fait état d'une liste restreinte de candidats centristes susceptibles de plaire aux deux côtés de l'échiquier politique.

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