Les dirigeants du nord et du sud de l'Europe appelle à une augmentation des investissements dans la sécurité de l'UE face à la menace persistante de la Russie.
Quatre dirigeants européens du nord et du sud de l'Europe sont rassemblés depuis samedi à Saariselkä, en Laponie finlandaise, pour un sommet "confidentiel" sur la sécurité européenne.
S'adressant aux médias, la nouvelle Haute diplomate de l'UE, Kaja Kallas, a affirmé que la défense devait être renforcée face à la menace russe.
"Pour prévenir la guerre, nous devons vraiment faire plus en matière de défense. Nous devons investir dans des capacités essentielles", a-t-elle déclaré.
"La Russie représente une menace directe pour la sécurité européenne, mais la sécurité comprend différents éléments, et ils sont différents à l'est, au sud, au nord et à l'ouest, mais nous pouvons nous attaquer à ces questions si nous agissons ensemble", ajoute-t-elle.
Retour prochain de Donald Trump à la Maison-Blanche
Ce sommet intervient un peu moins d’un mois avant l’entrée en fonction de Donald Trump à la Maison-Blanche. Durant sa campagne, le prochain président américain n’a cessé d'appeler à une fin rapide de la guerre en Ukraine par le biais de négociations avec la Russie.
Toutefois, des responsables proches de Donald Trump ont révélé qu'il aurait l'intention de continuer à envoyer du matériel militaire américain à l'Ukraine après son investiture, ainsi que d'exhorter les alliés de l'OTAN à porter leurs dépenses de défense à 5 % de leur PIB.
S'adressant aux journalistes présents à Saariselkä, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a souligné l'importance de maintenir le soutien européen à l'Ukraine.
"À propos de Donald Trump, nous ne devrions pas prêter attention aux rumeurs, par exemple, les dernières choses qu'il aurait dites à propos de l'Ukraine", déclare-t-elle. "J'attendrais donc de comprendre exactement quelles sont les intentions réelles du nouveau président des États-Unis".
La question de l'immigration était également au cœur de l'ordre du jour dimanche, Kaja Kallas abordant les risques posés par ce qu'elle a appelé la "militarisation" de la migration.
"Il ne s'agit pas seulement d'une militarisation de la migration par des acteurs malveillants, mais aussi par des organisations criminelles, et toutes ces questions mettent à rude épreuve les frontières, les ressources et notre sécurité commune", affirme-t-elle.
"Nous devons donc être proactifs et stabiliser les régions d'origine en matière de migration", conclut la Haute diplomate de l'UE.