Après quinze mois d'un conflit particulièrement meurtrier, la trêve à Gaza entrera en vigueur dimanche, selon le Premier ministre du Qatar.
Malgré un blocage de dernière minute, les négociateurs israéliens et ceux du Hamas sont finalement parvenus à sceller un accord de cessez-le-feu, ce mercredi soir au Qatar même si Israël a ensuite déclaré que des questions restaient "à régler" et qu'il espérait conclure "cette nuit".
Après dix jours d'intenses négociations, "un accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération d'otages a été atteint à la suite de la rencontre du Premier ministre qatari (Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani) avec les négociateurs du Hamas et, séparément, avec les négociateurs israéliens, dans son bureau", a indiqué une source à l'AFP.
L'accord entrera en vigueur ce dimanche.
Quel est le contenu de l'accord ?
Le Hamas va libérer 33 otages israéliens dans la première phase d'un cessez-le-feu et d'un échange de prisonniers, selon le Premier ministre du Qatar.
Le président américain Joe Biden, qui a négocié la trêve avec le Qatar et l'Égypte, a déclaré que l'accord était basé sur celui qu'il avait présenté en détail en mai dernier et qui impliquerait un "cessez-le-feu progressif" en trois parties.
Benjamin Netanyahu a fait savoir qu'il ne s'engageait que sur la première phase, c'est-à-dire une libération partielle des otages en échange d'un arrêt des combats pendant plusieurs semaines. La possibilité d'un cessez-le-feu durable serait négociée après le début de la première phase, selon les responsables du Hamas.
Au cours de la "première phase" du cessez-le-feu, le Hamas libérerait des dizaines d'otages parmi les plus vulnérables, emmenés à Gaza par des militants du Hamas le 7 octobre 2023. En échange, certains prisonniers palestiniens seraient autorisés à rentrer chez eux au cours de cette phase.
Retrait des troupes israéliennes
Le Hamas a déclaré qu'il ne libérerait pas un certain nombre d'otages israéliens détenus à Gaza tant qu'Israël n'aura pas retiré ses troupes. De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est engagé à poursuivre le combat jusqu'à la "victoire totale" sur le groupe militant.
Les autorités locales palestiniennes espèrent que si les combats cessent, les deux parties pourront parvenir à un accord sur ces points de friction.