Mark Rutte appelle les pays membres de l'OTAN à augmenter leurs dépenses de défense au-delà de l'objectif précédent de 2 % de leur PIB.
Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a prévenu lundi que la Russie tentait "de déstabiliser" les pays de l'Alliance, tout en appelant les pays membres à augmenter leurs dépenses de défense.
"Pour garantir notre sécurité à l'avenir, nous devons intensifier nos efforts dès maintenant", a déclaré Mark Rutte lors d'une réunion d'information conjointe avec le Premier ministre portugais, Luís Montenegro, à Lisbonne lundi.
"Nous savons également que l'objectif de 2 %, fixé il y a maintenant dix ans, ne suffira pas à relever les défis de demain. La menace de la Russie peut sembler lointaine, mais je peux vous assurer qu'elle ne l'est pas", poursuit-il.
"Les navires et les bombardiers à long rayon d'action russes menacent les côtes portugaises. La fragile infrastructure sous-marine du Portugal est dans la ligne de mire de la Russie", ajoute Mark Rutte.
Le Premier ministre du Portugal affirme que son gouvernement est prêt à renforcer ses investissements dans la défense, mais qu'une coordination européenne est nécessaire en la matière.
Vives tensions en mer Baltique
Le chef de l'alliance a également évoqué les récentes ruptures de câbles en mer Baltique.
"Hier encore, nous avons assisté à un nouvel incident en mer Baltique, avec la rupture d'un câble reliant la Lettonie et la Suède. La bonne nouvelle, c'est que grâce à la mission Baltic Sentry, les navires et les aéronefs de l'OTAN opèrent aux côtés de nos alliés sur place, ce qui permet une réaction rapide et coordonnée", déclare Mark Rutte.
Cette rupture fait suite à une série d'incidents qui ont renforcé les craintes de sabotage et d'espionnage de la part de Moscou dans cette région stratégique.
Au début du mois, l'OTAN a lancé une nouvelle mission baptisée "Baltic Sentry" (Sentinelle de la Baltique), qui comprend des frégates, des avions de patrouille maritime et une flotte de drones navals afin d'assurer une "surveillance et une dissuasion accrues" en mer Baltique, dans le but, selon l'alliance transatlantique, de protéger les câbles et les pipelines sous-marins.
À la suite de son entretien avec le dirigeant portugais, Mark Rutte s'est rendu en Espagne pour y rencontrer le Premier ministre Pedro Sánchez.