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L'UE sanctionne des responsables iraniens pour l'arrestation "illégale" de ses ressortissants

Cette photo publiée par l'agence de presse Mizan montre le site des affrontements dans une salle de la prison d'Evin à Téhéran, le 16 octobre 2022.
Cette photo publiée par l'agence de presse Mizan montre le site des affrontements dans une salle de la prison d'Evin à Téhéran, le 16 octobre 2022. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Gavin Blackburn avec AP
Publié le Mis à jour
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Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'est félicité de ces sanctions, décrivant les actions de l'Iran comme une "politique d'État" de prise d'otages.

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L'Union européenne a imposé des sanctions à sept fonctionnaires iraniens des services pénitentiaires et judiciaires pour ce que l'UE considère comme une campagne de détention de citoyens européens motivée par des considérations politiques.

Bruxelles s'inquiète depuis des années du nombre croissant de ses citoyens détenus par l'Iran pour des "motifs fallacieux", dont beaucoup, selon elle, "continuent d'être détenus dans des conditions dégradantes sans aucune chance de bénéficier d'un procès équitable".

En réponse, les ministres des affaires étrangères de l'UE ont imposé le gel des avoirs et des interdictions de voyager à trois juges, deux procureurs et deux responsables pénitentiaires, dont Hedayatollah Farzadi, responsable de la tristement célèbre prison d'Evin à Téhéran, qui avait déjà fait l'objet de sanctions.

L'UE affirme que M. Farzadi est "directement responsable de graves violations des droits de l'homme des prisonniers politiques, notamment en limitant leurs droits de communication et de visite et en ordonnant arbitrairement l'isolement cellulaire".

Une prisonnière iranienne passe un appel dans un couloir de la prison d'Evin à Téhéran, le 13 juin 2006.
Une prisonnière iranienne passe un appel dans un couloir de la prison d'Evin à Téhéran, le 13 juin 2006. AP Photo

L'UE a également gelé les avoirs de la prison centrale de Shiraz.

"Plusieurs otages de pays européens ont été détenus illégalement dans cette prison, où leur accès à un procès équitable a été refusé et où ils ont subi de graves violations de leurs droits les plus fondamentaux", a déclaré l'UE.

La première branche du tribunal révolutionnaire de Chiraz, dans la province de Fars, a également été visée, Bruxelles soulignant son rôle dans "les procès injustes et les exécutions de dissidents politiques, ainsi que dans la persécution de personnes appartenant à des communautés minoritaires".

Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, s'est félicité de ces sanctions, décrivant les actions de l'Iran comme une "politique d'État" de prise d'otages.

"Il est grand temps car les conditions de détention de certains de nos compatriotes français et européens sont scandaleuses et assimilables à de la torture au regard du droit international", a fait savoir M. Barrot à la presse.

Il a conseillé aux citoyens français d'éviter de se rendre en Iran.

Le mois dernier, le Français Olivier Grondeau, qui avait été emprisonné en Iran pendant plus de 880 jours, a été libéré en même temps qu'un autre citoyen français qui était assigné à résidence dans la capitale depuis plus de quatre mois.

Un tribunal iranien avait condamné Olivier Grondeau, un routard, à cinq ans de prison pour des accusations d'espionnage que lui-même, sa famille et le gouvernement français ont vigoureusement démenties.

Il était détenu à la prison d'Evin, qui accueille des Occidentaux, des personnes ayant la double nationalité et des prisonniers politiques, souvent utilisés par l'Iran comme monnaie d'échange dans les négociations avec l'Occident.

En décembre dernier, la journaliste italienne Cecilia Sala a été arrêtée et emprisonnée pendant trois semaines, quelques jours seulement après que l'homme d'affaires iranien Mohammad Abenini ait été arrêté à Milan sur la base d'un mandat d'arrêt américain.

Elle a finalement été libérée et a regagné l'Italie en janvier.

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