L'administration Trump s'était déjà montrée critique à l'égard de l'attitude des gouvernements européens vis-à-vis des partis populistes de droite, critiques à l'égard de l'immigration.
Le gouvernement américain a fermement condamné la décision du renseignement intérieur allemand de classer le parti AfD comme "extrémiste de droite avéré". Le secrétaire d'État Marco Rubio a affirmé sur X que l'Allemagne n'était "pas une démocratie, mais une tyrannie déguisée".
Ce n'est pas l'AfD qui est extrémiste, mais la "politique d'immigration mortelle des frontières ouvertes" menée par l'establishment et à laquelle l'AfD s'oppose, estime Marco Rubio. Il demande que cette décision soit reconsidérée.
Le gouvernement fédéral a rejeté ces critiques.
"C'est la démocratie", a posté le ministère des Affaires étrangères sur X. "Cette décision est le résultat d'une enquête approfondie et indépendante pour protéger notre Constitution et l'État de droit. Des tribunaux indépendants auront le dernier mot. Notre histoire nous a appris que l'extrémisme de droite doit être stoppé".
Le vice-président américain J. D. Vance a aussi apporté son soutien à l'AfD, "le parti le plus populaire en Allemagne", selon lui.
"Ensemble, l'Ouest a abattu le mur de Berlin. Maintenant, il est reconstruit - pas par les Soviétiques ou les Russes, mais par l'establishment allemand", a-t-il posté sur X.
Récemment, J. D. Vance a déjà à plusieurs reprises affirmé que les Européens avaient une relation divisée avec la liberté d'expression et le traitement des forces d'opposition.
Lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, il avait reproché aux chefs d'État et de gouvernement européens de réprimer les opinions divergentes, la liberté de religion et d'expression.
Il avait ensuite rencontré en marge de la conférence la co-chef de l'AfD, Alice Weidel, qui n'avait pas été invitée par les organisateurs de la Conférence sur la sécurité.