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Quels sont les pays européens les plus et les moins progressistes en matière de droits des personnes LGBTQ+ ?

Malte a été en tête du classement de l'ILGA Europe au cours de la dernière décennie, avec un score de 88,83%.
Malte a été en tête du classement de l'ILGA Europe au cours de la dernière décennie, avec un score de 88,83%. Tous droits réservés  Euronews
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Par Inês Trindade Pereira & video by Maud Zaba
Publié le Mis à jour
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Un nouveau classement révèle comment les pays européens progressent en matière de droits des personnes LGBTQ+, le Royaume-Uni et la Hongrie enregistrant les baisses les plus importantes.

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Selon la carte arc-en-ciel de l'ILGA-Europe (Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées), Malte, la Belgique, l'Islande, le Danemark et l'Espagne sont les cinq premiers pays dans le classement des droits LGBTQ+ cette année.

Malte est en tête du classement depuis dix ans, avec un score de 88,83 %.

Avec 85 points de plus, la Belgique est passée à la deuxième place après avoir adopté des politiques de lutte contre la haine fondée sur l'orientation sexuelle, l'identité de genre et les caractéristiques sexuelles.

Bien que la Belgique soit passée devant l'Islande, les derniers chiffres du Centre belge pour l'égalité des chances Unia et de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes font état de cas "inquiétants" de violence et de discrimination à l'encontre des personnes LGBTQ+.

Unia a recensé 136 cas liés à l'orientation sexuelle.

Dans plus d'un tiers des cas, il s'agissait d'agressions avec coups et blessures, et dans une proportion similaire, de cas graves de harcèlement.

Ces agressions sont souvent commises par des jeunes hommes, parfois en groupe, et surtout contre d'autres hommes.

La carte arc-en-ciel de l'ILGA-Europe classe les pays dans sept catégories : égalité et non-discrimination, famille, crimes et discours de haine, reconnaissance légale du genre, intégrité corporelle des personnes intersexuées, espace de la société civile et asile.

L'Autriche, la Lettonie, l'Allemagne, la République tchèque et la Pologne ont également enregistré les plus fortes progressions dans leur classement.

L'Autriche et la Lettonie ont gagné quatre places, tandis que l'Allemagne, la Tchécoslovaquie et la Pologne en ont gagné trois.

Le score moyen de l'UE est de 51,13 %, tandis que celui de l'Europe est de 41,85 %.

Quels sont les pays les moins performants ?

En 2025, certains pays d'Europe ont enregistré un recul des droits des personnes LGBTQ+.

La Roumanie se situe en fin de classement de l'UE avec un score de seulement 19 %, suivie de la Pologne et de la Bulgarie, toutes deux avec 21 %.

"Les acteurs du centre et de l'extrême droite dans l'UE ciblent le financement des ONG pour affaiblir les organisations qui défendent les droits, tandis qu'au niveau national, nous assistons à l'introduction de lois qui ne répondent à aucun besoin sociétal réel mais sont conçues uniquement pour marginaliser", a précisé Katrin Hugendubel, directrice des activités de plaidoyer d'ILGA-Europe.

Le Royaume-Uni a également perdu six places pour se retrouver au 22e rang.

Ce recul est en partie imputable à une décision de la Cour suprême de redéfinir la notion juridique de "femme" en la limitant au "sexe biologique", ce qui a un impact sur la reconnaissance et les droits des personnes transgenres.

La Hongrie a perdu sept places après la première interdiction de la marche des fiertés dans l'UE, qui criminalise la participation et l'organisation de tels événements.

La participation à un événement interdit est passible d'une amende pouvant aller jusqu'à 200 000 forints hongrois (503 euros), que l'État doit transmettre à la "protection de l'enfance", selon le texte de la loi.

"Des mesures similaires au Royaume-Uni, en Hongrie, en Géorgie et ailleurs ne sont pas seulement le signe de régressions isolées, mais d'une réaction mondiale coordonnée visant à supprimer les droits des LGBTI, cyniquement présentée comme la défense de la tradition ou de la stabilité publique, mais en réalité conçue pour enraciner la discrimination et supprimer la dissidence", a déploré Katrin Hugendubel.

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