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Kosovo : trois semaines après les législatives, le pays toujours dans l'impasse politique

Albin Kurti, Premier ministre sortant, a remporté les élections législatives.
Albin Kurti, Premier ministre sortant, a remporté les élections législatives. Tous droits réservés  Visar Kryeziu/Copyright 2020 The AP. All rights reserved.
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Par Nathan Joubioux
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Après la courte victoire du Premier ministre sortant Albin Kurti, les députés n'arrivent pas à se mettre d'accord sur un président de l'Assemblée.

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Le Kosovo est toujours dans l'impasse. Plus de trois mois après les élections législatives du 9 février, l'Assemblée est encore sans président.

L'opposition n'a de cesse de refuser la proposition du Premier ministre par intérim, Albin Kurti, vainqueur des législatives avec le parti Vetëvendosje (Auto-détermination), l'accusant de vouloir figer la situation. Ce dernier tente de faire élire Albulena Haxhiu, ministre de la Justice dans l’ancien gouvernement.

De son côté, le parti Auto-détermination tacle l'opposition, dénonçant un traitement discriminatoire envers la candidate.

En attendant, des experts affirment que la Constitution du Kosovo interdit d'être à la fois dans l'exécutif et dans le législatif. C'est pourtant le cas d'Albin Kurti ainsi que d'une douzaine de ministres, qui ont déjà prêté serment au Parlement, mais exercent toujours leurs fonctions au sein du gouvernement.

"Nous avons déposé dix-sept plaintes pénales contre le Premier ministre Aljbin Kurti et d'anciens ministres de son cabinet. Tous sont des députés élus et leurs mandats ont été certifiés par la Commission électorale centrale selon les résultats officiels", assure Hikmete Bajrami, de l'Alliance démocratique du Kosovo. "Nous considérons et pensons que depuis le 27 mars, ils violent l'article 26 de la loi sur le gouvernement."

Albin Kurti et les membres de son cabinet ont assuré qu'ils avaient présenté leur démission pour leurs postes dans l'exécutif avant prêter serment en tant que député. Mais selon la loi, ils ne peuvent pas rester au gouvernement, même pour un mandat de transition.

"Dix-sept décisions prises en violation de la Constitution"

Un avis que ne partage pas le principal intéressé. "Le Kosovo a un gouvernement, je suis Premier ministre par intérim. Ce qui manque au Kosovo, c'est une nouvelle Assemblée de la République", a-t-il assuré.

"La situation normale serait qu'ils ne prêtent pas du tout serment au Parlement, mais qu'ils continuent à exercer leurs fonctions au sein de l'exécutif, et que plus tard, selon qu'ils forment ou non un gouvernement, ils changent de sièges au Parlement", tranche Aleksandar Rapajić, président de l'ONG Centre pour la défense de la culture démocratique.

Dans le cadre de son mandat technique, dans lequel siègent des députés, le gouvernement prend des décisions décisives pour le pays. "Lors des réunions du gouvernement, un total de 17 décisions ont été prises par le Premier ministre et les ministres qui, en violation de l'article 72 de la Constitution, ont présenté et participé au processus de prise de décision", pointe Bljerina Istrefi, du Groupe d'études juridiques et politiques.

Outre le fait que toutes les décisions prises par le gouvernement actuel doivent être annulées, ce dernier ne respectant pas la loi, cette façon de travailler constitue un abus de position officielle et d'autorité et est punissable en vertu du code pénal du Kosovo, assure le Groupe d'études juridiques et politiques.

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