Plus de 120 000 ressortissants de pays tiers se sont vu refuser l'entrée en 2024, un chiffre qui n'a pratiquement pas bougé depuis la pandémie, tandis que les retours volontaires et forcés ont augmenté de 20 %.
Selon les derniers chiffres d'Eurostat, le nombre de citoyens en situation irrégulière dans les pays de l'UE en 2024 a diminué de 27,4 %. Des chiffres tirés vers le bas par des pays comme la Slovaquie, en Lettonie, en Hongrie, en Autriche et en Croatie, chez qui une chute du nombre de ces citoyens ressortissants en situation irrégulière a été constatée.
L'Allemagne, la France et l'Italie rassemblent à eux trois un peu plus de la moitié des ressortissants de pays tiers identifiés comme étant en situation irrégulière dans l'UE l'année dernière. La France, à elle seule, en compte 142 000.
Retours de ressortissants de pays tiers
Une baisse en partie liée à une politique de retour plus active. Le nombre de ressortissants de pays tiers renvoyés a augmenté de 19,3 % par rapport à l'année précédente.
Les citoyens géorgiens ont fait l'objet du plus grand nombre de retours dans l'UE, avec 11 585 d'entre eux renvoyés vers un pays tiers. Ils sont suivis par les Turcs (7 910), les Albanais (7 810) et les Moldaves (4 970).
53,8 % des retours vers des pays tiers étaient volontaires, tandis que 46,2 % étaient forcés. Au Danemark, en Lituanie, en Lettonie et en République tchèque, plus de 90 % des ressortissants de pays tiers sont rentrés volontairement. Seule l'Italie a déclaré que tous les retours étaient des retours forcés.
Minime augmentation des refus aux frontières
123 655 personnes venues d'un pays tiers se sont vu refuser l'entrée au territoire européen en 2024, une légère augmentation de 0,3 % par rapport à 2023.
Près de 57 % des refus ont été faits aux frontières terrestres, principalement aux frontières de la Pologne, de la Croatie et de la Roumanie. Les frontières aériennes ont accueilli 39,8 % des voyageurs refusés, la France ayant à elle seule refoulé 7 800 personnes. Dans le même temps, seuls 3,4 % des refus totaux ont été enregistrés aux frontières maritimes. L'Italie a enregistré le plus grand nombre de refus aux frontières maritimes de l'UE, suivie par la France.
Le plus grand nombre de personnes dont l'entrée dans l'UE a été refusée en 2024 a été enregistré pour les Ukrainiens, les Albanais et les Moldaves.
Les citoyens ukrainiens qui se sont vus refuser l'entrée dans l'UE ont principalement tenté de franchir les frontières terrestres avec la Pologne et la Roumanie. Ces personnes n'ont pas bénéficié de la protection temporaire.
La plupart des citoyens albanais se sont vu refuser l'entrée aux frontières terrestres de la Grèce, de la Croatie, de la Hongrie et de la Lituanie, ou aux frontières aériennes et maritimes de l'Italie.
En revanche, la plupart des Moldaves se sont vu refuser l'entrée aux frontières terrestres de la Roumanie, de la Pologne et de la Lettonie.
Près de 50 % des refus d'entrée ont été motivés par l'objet ou les conditions non justifiés du séjour et par l'absence de visa ou de permis de séjour en cours de validité.