Le ministre britannique de la Défense, John Healey, s'est dit convaincu que le pays atteindra son objectif de consacrer 3 % de son PIB à la défense d'ici à la prochaine législature.
Le Royaume-Uni s'apprête à connaître la plus forte augmentation des dépenses de défense depuis la fin de la guerre froide, afin d'envoyer "un message à Moscou", a déclaré dimanche le ministre britannique de la Défense, John Healey.
Ce dernier a annoncé que les projets de dépenses en matière de défense seraient suffisants pour transformer l'armée du pays, tout en précisant qu'il ne s'attendait pas à ce que le nombre de soldats, actuellement à un niveau historiquement bas, un peu plus de 180 000, augmente avant le début des années 2030.
Le gouvernement britannique vise à ce que les dépenses de défense atteignent 2,5 % du revenu national d'ici à 2027, et le ministre de la Défense a déclaré que les plans étaient toujours en bonne voie pour atteindre cet objectif.
"Il ne fait aucun doute que ce chiffre atteindra même 3 % d'ici 2034", a estimé John Healey.
Lundi, Westminster répondra à un examen stratégique de la défense supervisé par John Healey et l'ancien secrétaire général de l'OTAN, George Robertson.
Cet examen devrait être le plus important depuis la chute de l'Union soviétique en 1991 et formuler une série de recommandations conseillant le Royaume-Uni sur la manière dont il peut faire face aux nouvelles menaces, tant sur le front militaire que dans le cyberespace.
Une somme à hauteur de 1,5 milliard de livres sterling (1,78 milliard d'euros) devrait servir à construire notamment six nouvelles usines de fabrication de munitions afin de relancer la base industrielle du Royaume-Uni.
John Healey, a déclaré que les efforts seront également axés sur l'intelligence artificielle et les logiciels, ainsi que les drones, des leçons tirées de la guerre en Ukraine.
L'Ukraine utilise déjà l'intelligence artificielle et les logiciels pour accélérer le processus d'identification et de frappe régulièrement des cibles militaires russes comme cela a été le cas ce dimanche.
L'invasion massive de l'Ukraine par la Russie a en effet mis en évidence les lacunes de l'Occident en matière d'approvisionnement en armes, des officiers militaires britanniques ayant mis en garde contre la faible quantité de munitions dont dispose le pays.