Selon l'avocate générale de la Cour de justice de l'Union européenne, la loi viole le droit européen. Le Parlement et 16 États membres contestent également cette mesure.
Dans un avis consultatif, l'avocate générale de la Cour de justice de l'Union européenne condamne la loi hongroise restreignant la représentation des personnes LGBTQ+.
Présentée comme une mesure de protection de l’enfance et de lutte contre la pédophilie, la loi adoptée en 2021 interdit toute représentation de l’homosexualité ou du changement de genre dans les écoles, les médias et les publicités destinées aux mineurs.
Des livres recouverts de papier dans les librairies
Une partie de la loi stipule que les livres contenant des représentations de relations homosexuelles doivent être emballés et scellés dans du papier d'aluminium dans les librairies. En outre, plusieurs programmes télévisés au contenu similaire ont été déplacés vers des créneaux horaires de nuit.
Violation du droit européen
Pour la conseillère juridique de la Cour, ces dispositions vont bien au-delà de la protection des enfants : elles instaurent une discrimination ciblée et portent atteinte à la liberté d’expression, violant le droit européen et les valeurs fondamentales de l'Union.
Bien que cet avis ne soit pas juridiquement contraignant, si les juges de la Cour partagent l'avis de l'avocate générale, Budapest pourrait être contrainte de modifier sa législation et s’exposer à des sanctions financières.
Depuis l’adoption de la loi, le gouvernement de Viktor Orbán a franchi une nouvelle étape, interdisant cette année les marches des fiertés dans l’espace public, invoquant toujours la protection de l’enfance.