Le centre pénitentiaire a accueilli la première édition de l'évènement organisé par la Fondation Jean-Paul II pour le sport : détenus, magistrats, prêtres et membres de la société civile se sont retrouvés sur un même terrain, unis par le sport.
Croire en son potentiel, donner le meilleur de soi, et développer l'esprit d'équipe. C'est le message lancé par "les Jeux de l'espoir", une initiative unique au cœur de la prison de Rebibbia, à Rome.
Ces mini-olympiades, organisées par la Fondation Jean-Paul II pour le sport, ont réuni 1550 détenus autour des valeurs fondamentales du jeu collectif.
Le temps d'une demi-journée, prisonniers, agents pénitentiaires, magistrats, prêtre membres de la société civile se sont retrouvés sur un même terrain, unis par le sport.
"Comme toutes les idées folles, celle des Jeux de l'Espoir est née lors des Jeux Olympiques de Paris. [...] Nous avons pensé à apporter les valeurs olympiques là où il est le plus difficile d'entrer, c'est-à-dire en prison" , a confié Daniele Pasquini, président de la Fondation Jean-Paul II pour le sport.
30 à 35 % des détenus incarcérés pour des délits liés à la drogue
Dans le quadrant nord-est de Rome, la prison Rebibbia, créée en 1971 pour répondre à la surpopulation de la prison Regina Coeli, accueille environ 2 700 personnes, ce qui en fait l'un des centres pénitentiaires les plus grands d'Italie.
Plus de la moitié des détenus sont incarcérés pour des délits contre les biens : vols, cambriolages, escroqueries. Environ 40 % le sont pour des crimes contre la personne, y compris des agressions et des meurtres.
Mais l'un des chiffres les plus significatifs concerne la toxicomanie : 30 à 35 % des détenus sont incarcérés pour des délits liés à la drogue ou ont des antécédents de toxicomanie qui ont influencé leurs choix judiciaires et leur destin.
L'ensemble du système pénitentiaire italien souffre de surpopulation. Au niveau national, pour une capacité réglementaire d'environ 51 000 places, les détenus sont plus de 62 000. Dans les cellules mixtes, les espaces de vie manquent, les activités sont réduites et l'accès aux soins est souvent entravé.
Dans ce contexte, les "Jeux de l'espoir" sont bien plus qu'un événement sportif. "C'est une initiative étonnante et il était important d'être là, de toucher, de voir de ses propres yeux, au-delà de toute attente. J'ai beaucoup aimé l'idée de ce tournoi pluridisciplinaire", a témoigné le président du Comité national olympique italien (CONI), Giovanni Malagò.