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Kirk, la Pride de Budapest et les journalistes palestiniens parmi les finalistes du prix Sakharov

Une femme tient une photo de Charlie Kirk sur laquelle on peut lire : "Je suis Charlie Kirk", lors du rassemblement annuel du parti de la Ligue à Pontida, dans le nord de l'Italie, dimanche 21 septembre 2025.
Une femme tient une photo de Charlie Kirk sur laquelle on peut lire : "Je suis Charlie Kirk", lors du rassemblement annuel du parti de la Ligue à Pontida, dans le nord de l'Italie, dimanche 21 septembre 2025. Tous droits réservés  AP Photo/Antonio Calanni
Tous droits réservés AP Photo/Antonio Calanni
Par Romane Armangau
Publié le
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De l'icône de l'extrême droite aux marches des fiertés interdites, en passant par les journalistes exerçant dans des zones de conflit et les militants prodémocratie menacés d'arrestation, qui le Parlement européen va-t-il récompenser de sa plus haute distinction ?

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Chaque année, les eurodéputés choisissent une personne ou une cause qui se distingue par sa lutte pour les droits de l'homme, la défense de la liberté d'expression, les droits des minorités ou la démocratie.

Au cours des quatre dernières années, les lauréats ont été María Corina Machado, leader des forces démocratiques au Venezuela avec l'ex candidat de l'opposition vénézuélienne, Edmundo González Urrutia, la dissidente iranienne Mahsa Amini, le peuple ukrainien et le dissident russe Alexeï Navalny, en prison au-delà du cercle polaire.

Avant le vote final en octobre, les législateurs présentent une liste de candidats avec leurs groupes politiques ou par un groupe d'au moins 40 législateurs.

Charlie Kirk, l'influenceur américain pro-Trump assassiné au début du mois, a été désigné par le groupe nationaliste Europe des nations souveraines (ESN). Kirk a gagné des adeptes en débattant avec des étudiants jugés "libéraux" et en défendant son idéologie conservatrice et chrétienne. Lors de la dernière session plénière du Parlement européen, une minute de silence à la mémoire de Kirk, demandée par les membres conservateurs de l'institution, a été refusée parce qu'elle n'avait pas été demandée conformément aux normes de procédure.

La "Budapest Pride" est également nommée pour célébrer les centaines de milliers de manifestants qui sont descendus dans les rues de la capitale hongroise pour défendre les droits des homosexuels malgré l'interdiction imposée par le Premier ministre Viktor Orbán. La Hongrie n'a cessé de restreindre les droits des LGBTIQ+ par le biais de modifications constitutionnelles, allant de la définition du mariage comme étant uniquement l'union d'un homme et d'une femme en 2019 à l'interdiction des événements publics avec des symboles de la communauté LGBTIQ+ dans les amendements juridiques de cette année. Ils ont été nommés par les Verts et d'autres députés de l'intergroupe LGBTIQ+ du Parlement européen.

La journaliste géorgienne Mzia Amaglobeli et le mouvement de protestation prodémocratique du pays ont été nommés par un eurodéputé du Parti populaire européen. Mzia Amaglobeli a été arrêtée après s'être opposée au parti au pouvoir et avoir appelé à une grève nationale, déclenchant des manifestations à Tbilissi et à Batoumi. Les opposants politiques ont fait l'objet d'une répression de la part du gouvernement prorusse à l'approche des élections municipales du 4 octobre. La Géorgie est candidate à l'adhésion à l'UE.

Des journalistes et des travailleurs humanitaires présents dans les zones de conflit ont également été nommés au prix Sakharov 2025. Le groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates a nommé l'Association de la presse palestinienne, la Société palestinienne du Croissant-Rouge (PRCS) et l'Office de secours et de travaux des Nations unies (UNRWA). Le groupe de la Gauche (GUE/NGL) a désigné les journalistes palestiniens Hamza et Wael Al-Dahdouh, Plestia Alaqad, Shireen Abu Akleh, et Ain Media, en l'honneur de Yasser Murtaja et Roshdi Sarraj.

Andrzej Poczobut, journaliste et leader de la minorité polonaise au Bélarus, emprisonné par le régime d'Alexandre Loukachenko depuis quatre ans, a également été sélectionné. Condamné à huit ans de prison pour "incitation à la haine", il est devenu un symbole de la répression de l'opposition et de la liberté d'expression. Il a été désigné par le Parti populaire européen et le groupe des Conservateurs et Réformistes européens.

Parmi les autres nommés figurent des étudiants serbes qui ont manifesté contre le pouvoir d'Aleksandar Vučić. Ils ont été proposés par le groupe centriste Renew, et Boualem Sansal, nommé par le groupe Patriotes pour l'Europe, un écrivain franco-algérien emprisonné en Algérie pour avoir prétendument menacé l'État. Son cas a suscité des inquiétudes quant à la liberté d'expression en Algérie et est au centre d'un conflit diplomatique avec la France.

En octobre, les commissions des Affaires étrangères et du développement du Parlement sélectionneront trois candidats finalistes. La présidente du Parlement et les chefs de groupes choisiront ensuite le lauréat, qui sera annoncé le même mois. Le prix sera remis lors de la session plénière de décembre à Strasbourg. Une dotation de 50 000€ accompagne la remise du prix.

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