Dans une interview accordée à l'émission matinale d'Euronews Europe Today, l'eurodéputée du groupe PPE Riho Terras, qui a également été générale de l'armée estonienne, a déclaré que "les Européens ne comprennent pas l'urgence de la situation. Il ne s'agit pas seulement de l'Ukraine.
" Les Américains croient tout ce que dit Poutine ", a déclaré l'eurodéputé estonien Riho Terras (PPE) à l'émission matinale Europe Today d'Euronews à Strasbourg.
Selon lui, le plan de paix en 28 points promu par l'administration américaine est "un plan russe pour faire capituler l'Ukraine", et le président américain Donald Trump est "à une semaine de tout prendre à Poutine."
"Je suis très surpris que Donald Trump se présente comme un garçon de courses pour le plan de capitulation de Poutine", a déclaré M. Terras.
La semaine dernière, une fuite du texte d'un accord de paix considéré comme trop favorable à Moscou a suscité l'inquiétude des Européens.
Le plan, qui a été remanié mais non finalisé, prévoyait une réduction de l'armée ukrainienne, des concessions territoriales importantes et l'imposition à Kyiv d'un veto à l'adhésion à l'OTAN, entre autres conditions considérées comme proches de la capitulation.
Des représentants du gouvernement américain, emmenés par le secrétaire d'État Marco Rubio, des responsables ukrainiens et une délégation européenne se sont réunis dimanche à Genève pour discuter des modifications à apporter au plan. Les Européens espèrent que leur contribution permettra à Kyiv de gagner du temps et à M. Trump d'aller dans leur sens.
Mercredi, depuis Strasbourg, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a mis en garde contre les agressions russes, dont l'Ukraine pourrait n'être que le point de départ.
Pour aider Kyiv, qui aura besoin de fonds supplémentaires l'année prochaine, les Européens débattent de l'octroi d'un prêt de réparation sans précédent, lié aux avoirs russes gelés en Belgique.
Des sources ont dit à Euronews que la Commission préparait un travail juridique supplémentaire pour s'assurer que la proposition obtienne le feu vert des autorités belges, puisque c'est le pays qui détient les actifs. Le document pourrait être publié dès jeudi.
Le manque de progrès des Belges suscite une frustration croissante.
L'eurodéputé Terras a réagi en ces termes : "Nous sommes déjà trop en retard : "Nous sommes déjà trop en retard, nous devons commencer le financement très rapidement".
"Ne me dites pas que l'UE, avec une population de 500 millions d'habitants et un PIB de 29 000 milliards d'euros, n'est pas capable de soutenir l'Ukraine avec un montant beaucoup plus faible.
Selon M. Terras, "les Européens ne comprennent pas l'urgence de la situation. Il ne s'agit pas seulement de l'Ukraine.