Comment les plantes peuvent-elles nous fabriquer des vaccins ?

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Par Claudio Rosmino
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L'un des partenaires du projet européen Newcotiana nous explique comment certaines plantes deviennent des bio-usines dans les mains des chercheurs pour élaborer des vaccins.

La "Nicotiana Benthamiana" est un outil précieux pour l'industrie pharmaceutique. Comment cette espèce de plante de tabac devient-elle une bio-usine ? Nous avons interrogé Giovanni Giuliano, directeur de recherche au sein de l'Agence italienne ENEA qui fait partie des institutions partenaires du projet de recherche européen Newcotiana. Ses équipes viennent de partager leurs résultats en matière de séquençage du génome de cette plante pour contribuer à accélérer le développement de vaccins et de réactifs de diagnostics dans la lutte contre le coronavirus.

"La plante devient une bio-usine"

"Les plantes ont une grande capacité à produire de la biomasse : le tabac comme le blé et d'autres plantes que nous faisons pousser produit plusieurs tonnes de produit par hectare," indique le chercheur. 

"Quand on mesure les protéines fabriquées par hectare, la "Nicotiana Benthaniama" est capable de produire un kilogramme d'une protéine spécifique que nous avons introduite en elle," dit-il. "Donc on peut utiliser cette plante pour produire des molécules à des fins pharmaceutiques et pour d'autres applications à faible coût : la plante devient ce qu'on appelle une bio-usine," explique-t-il. 

"Production de protéines humanisées"

"Ces protéines sont très similaires à celles des hommes : ce qui veut dire que nous avons des plantes qui produisent des protéines humanisées," poursuit Giovanni Giuliano.

"Donc on estime que cette double approche des connaissances du génome et des techniques de l'édition génomique sera adoptée par les industries innovantes qui travaillent sur cette plante pour produire des molécules d'intérêt pharmaceutique," souligne-t-il. 

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