C’est une histoire inhabituelle d’espionnage industriel que révèle Le Figaro ce matin : des agents d’un sous-traitant de BMW ont été arrêtés le 5 septembre pour avoir effectué des tests suspects sur les bornes de rechargement des véhicules électriques du groupe Bolloré, en location à Paris.
Autolib a déposé plainte pour espionnage industriel contre un sous-traitant de la firme allemande BMW. La plainte, déposée auprès du procureur de Paris pour “abus de confiance”, “intrusion dans un système automatisé de données” et “dégradation”, vise P3 Group, société allemande d’ingénierie missionnée par BMW, qui prépare le lancement mondial de son véhicule électrique I3.
Les deux techniciens allemands de P3 Group ont été vus à plusieurs reprises au cours de l‘été intervenant sur des bornes de rechargement d’Autolib, jusqu‘à leur arrestation dans le XVIIe arrondissement de Paris.
D’après Le Figaro, les deux hommes ont été placés 24 heures en garde à vue par la Brigade d’enquête sur les fraudes aux technologies de l’information (Befti) de la police judiciaire parisienne.
Le 7 septembre, BMW France a écrit un courriel au président de Bolloré, Vincent Bolloré, pour s’excuser. Dans ce mail, reproduit par Le Figaro, la filiale française du constructeur automobile allemand évoque des “tests”, au “caractère bénin et non intrusif”, “mandatés par notre maison mère comme une modalité de contrôle avant le lancement d’un véhicule”.
Interrogé par Le Figaro, BMW France nie tout espionnage et affirme que le jour de leur arrestation, les employés de P3 Group travaillaient pour un autre constructeur.