Funérailles du procureur argentin Nisman et doutes sur sa mort

Funérailles du procureur argentin Nisman et doutes sur sa mort
Par Laurence Alexandrowicz  avec AFP

En Argentine, funérailles du procureur Nisman, retrouvé suicidé chez lui, alors qu'il accusait la présidente Kirchner d'entrave à la justice.

La tristesse toujours vive en Argentine. Une dernière veillée, avant les funérailles ce jeudi du procureur Nisman au cimetière juif de La Tablada.
Le magistrat a été retrouvé “suicidé” le 18 janvier.
Pour de nombreux Argentins, il a été liquidé.

Je ne fais même pas confiance à mon service de sécurité

Ce magistrat discret mais travailleur acharné de 51 ans, avait attiré les projecteurs quatre jours avant sa mort en accusant la présidente du pays d’entrave à la justice dans l’enquête sur l’attentat contre une organisation juive en 94.

Inculpé dans l’affaire, son homme de confiance, Diego Lagomarsino, un informaticien de 35 ans. C’est lui qui a fourni à Nisman, la veille de son décès brutal, l’arme qui l’a tué : “Le procureur m’a dit “Je ne fais même pas confiance à mon service de sécurité”. A ce moment il a craqué et m’a dit “Tu sais ce que ça fait d’avoir mes petites filles qui me disent qu’elles ne veulent pas rester à côté de moi parce qu’elles ont peur qu’il leur arrive quelquechose ?”

Dix policiers étaient affectés à sa protection à cause d’un dossier hypersensible.

Le procureur accusait la présidente Kirchner d’entraver l’enquête pour ne pas mettre en péril les relations commerciales avec l’Iran.
Après l’attentat qui avait fait 85 morts à Buenos Aires, Alberto Nisman avait accusé Téhéran d’avoir commandité le crime, et le Hezbollah d’avoir déclenché l’explosion.

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