L'ex-patron du renseignement argentin accusé de contrebande

Antonio Stiuso est déjà impliqué dans un vaste scandale qui éclabousse le gouvernement et l’a poussé à fuir le pays. Mais Buenos Aires ne donne aucune information sur la nature des produits de cette contrebande.
“De 2013 à aujourd’hui, 77 importations ont eu lieu – pour un total de 94 000 kilos – que nous qualifions de contrebande parce qu’elles n’ont jamais été destinées au siège de l’agence, ni à aucune autre fonction du renseignement “ explique Oscar Parrilli, l’actuel patron des services secrets.
Dans le collimateur de la majorité, Stiuso aurait fourni des informations compromettantes au procureur Nisman, abattu le mois dernier. Ce procureur enquêtait sur l’attentat contre le centre juif de Buenos Aires qui avait fait 85 morts en 1994. Et d’après Stiuso, la présidente argentine Cristina Kirchner aurait couvert l’implication de l’Iran dans cette attaque en échange de contreparties économiques.