Avec des réfugiés, entre la Serbie et la Hongrie

Opatovac est une ville croate sur les bords du Danube, à la frontière avec la Serbie. C’est un des points de passage pur les réfugiés dans leur route vers l’Europe de l’ouest.
Après avoir traversé la Méditerranée, ils espèrent poursuivre leur chemin plus au nord : la Hongrie, l’Autriche, l’Allemagne.
Les querelles entre pays des Balkans, ça les dépasse.
Quelques volontaires sont là pour les accueillir, comme Amran, Anglais d’origine pakistanaise.
“Les gens nous disent : c’est super, vous vous occupez de nous ! Nous, on essaie juste de les rassurer. On leur dit qu’ils sont en sécurité, ici en Europe, et qu’ils en ont fini avec tout ce qu’ils ont enduré pour arriver là”.
La route se poursuit. A une centaine de kilomètres, au nord, Beremend, ville hongroise, à la frontière avec la Croatie.
La Hongrie a barricadé ses frontières. Les réfugiés passent au compte-goutte.
Ali vient de Bagdad en Irak et il veut aller en Suède.
“Pourquoi n’avez-vous pas cherché à vous installer dans les pays du Golfe ?, demande Attila Magyar, envoyé spécial d’euronews. – Parce que ces pays ne veulent pas nous aider, répond-il. – Et l’Europe ? – L’Europe nous ouvre ses portes, à l’exception de quelques pays, mais sinon, tous les autres pays acceptent de nous aider.”
“Pour ces réfugiés, explique Attila Magyar, l’Europe est une destination de rêve. Ils pensent que leur rêve va devenir réalité, même si’ils ignorent assez largement la situation en Europe”.