21 ans au pouvoir, et un cinquième mandat qui débute… La prestation de serment d’Alexandre Loukachenko ce vendredi était à l’image de cette
21 ans au pouvoir, et un cinquième mandat qui débute… La prestation de serment d’Alexandre Loukachenko ce vendredi était à l’image de cette longévite. En grande pompe et un peu douteuse. Mais l’homme fort du Bélarus peut afficher son assurance puisqu’il est redevenu fréquentable aux yeux des Européens.
Réélu à plus de 83% le 11 octobre, il n’avait sur sa route aucun des principaux responsables de l’opposition démocratique, soit parce que leurs candidatures avaient été rejetées soit parce qu’ils boycottaient le scrutin.
A 61 ans, celui que l’on décrit souvent comme le dernier dictateur d’Europe rempile donc pour cinq ans malgré des irrégularités dans le comptage et le dépouillement relevées par l’OSCE mais sur lesquelles l’Union européenne a décidé de fermer les yeux. Car Alexandre Loukachenko a habilement libéré six opposants deux mois avant l‘élection. Saluant ce geste d’ouverture, l’UE a suspendu ses sanctions contre le Bélarus fin octobre. Les Etats-Unis ont allégé les leurs.