Un rapport de l'organisation Human Rights Watch dénonce le recours massifs aux enfants soldats au Soudan du Sud.
Un rapport de l’organisation Human Rights Watch dénonce le recours massifs aux enfants soldats au Soudan du Sud, un pays déchiré par la guerre civile. À travers les enfants, les écoles sont otages de ce conflit, de nombreux établissements étant utilisés à des fins militaires par l’armée et la rébellion.
À l‘école pour filles de Pibor, les élèves ont pu regagner leur classe. Les soldats se sont retirés, mais ils ont installé leur base juste à côté. Une atmosphère pesante règne en permanence. “Les soldats rentrent dans la classe et ils boivent de l’alcool, du whisky”, explique cette écolière.
Des écoles prises dans l‘étau du conflit ou directement transformées en caserne. Une quarantaine d‘écoles seraient utilisées par les seules forces gouvernementales estime Human Rights Watch qui dénonce l’inaction des autorités sud-soudanaises. “L’armée a émis un ordre qui interdit à ses soldats d’utiliser une école à des fins militaires. Malheureusement, nos recherches montrent que ces ordres sont rarement respectés. Il est temps désormais que les commandants de l’armée sud-soudanaise rendent des comptes”, souligne Bede Sheppard, directeur adjoint de la division Droits de l’enfant à Human Rights Watch.
Une quinzaine de commandants de l’armée auraient enrôlé de force des enfants pour qu’ils partent au combat, estime l’ONG qui s’appuie sur une centaine de témoignages. Des enfants déscolarisés, privés de leur famille et contraints de commettre ou d’assister aux pires atrocités. L’UNICEF estime à environ 15 000 le nombre d’enfants au sein des forces en présence.
South Sudan: Terrifying Lives of Child Soldiers https://t.co/ktiTdTykRL
— Human Rights Watch (@hrw) 15 Décembre 2015