Difficile pour le roi Felipe VI d‘éluder la crise politique dans son message traditionnel de Noël. Les législatives qui se sont tenues à cinq jours
Difficile pour le roi Felipe VI d‘éluder la crise politique dans son message traditionnel de Noël. Les législatives qui se sont tenues à cinq jours de Noël n’ont pas permis de former un gouvernement. L’appel à l’unité est ainsi de rigueur, et d’autant plus appuyé que le pays fait également face aux velléités sécessionnistes de la Catalogne.
Plus d’un mois après l’adoption au parlement régional catalan d’une résolution lançant un processus d’indépendance, le plébiscite de Podemos, dimanche dernier, s’il consacre un désir d’alternative, relaie aussi ces aspirations nationalistes en Catalogne, où le parti anti-austérité a recueilli 1 voix sur 4.
Une sérieuse préoccupation, à laquelle le roi d’Espagne a donc fait allusion :
“Nous ne pouvons pas oublier qu’enfreindre la loi, imposer les idées ou le projet de certains à l’ensemble des Espagnols, n’a conduit dans notre histoire qu‘à la décadence, l’appauvrissement et l’isolement, c’est une erreur que nous ne pouvons pas répéter”.
Le roi doit par ailleurs entamer en janvier des consultations avec les différents partis, dans le but de désigner celui qui a le plus de chances de former un gouvernement.
Ce mercredi, les chefs de file des conservateurs et des socialistes ont tenté de discuter. En vain. “Je ne sais pas pourquoi nous nous sommes réunis”, aurait confié le Premier ministre sortant Mariano Rajoy.
Les quatre partis arrivés en tête des législatives, – les deux partis de droite et de gauche au pouvoir depuis plus de 30 ans, le parti issu du mouvement des Indignés Podemos et le parti de centre droit Ciudadanos-, non seulement refusent de gouverner ensemble, mais divergent aussi sur les politiques à adopter, et notamment face au chômage qui touche 21% de la population active.
Avec AFP