Le retrait russe de Syrie focalise l'attention à Genève

A Genève, une délégation de l’opposition syrienne a tenu à célébrer à sa manière le cinquième anniversaire du conflit en Syrie.
"Nous pensons que la meilleure façon de construire la nouvelle Syrie est de créer un état fédéral",
L’annonce du retrait des troupes russes est plutôt synonyme d’espoir dans le camp de l’opposition. Son porte-parole se veut malgré tout prudent.
“Je pense que c’est une décision positive si elle se concrétise sur le terrain. Un retrait total des forces russes va bien sûr impacter les discussions de Genève, mais si le retrait des troupes est partiel, là nous posons la question : que vont-ils faire en Syrie ?”, se demande Salim Al-Mouslat, faisant allusion au reste des troupes.
La Maison Blanche a estimé mardi que la Russie tenait parole à ce stade. Les factions combattantes kurdes étant absentes à Genève, notre envoyée spéciale a pu interroger le représentant du conseil kurde de l’opposition.
“Nous sommes avec les Syriens, c’est-à-dire pour une transition politique. Nous avons des revendications et nous pensons que la meilleure façon de construire la nouvelle Syrie est de créer un état fédéral”, suggère Abdul Hakim Bachar.
Les négociateurs de l’opposition ont réclamé ce mardi que le gouvernement syrien exprime de quelle manière il envisage la transition.
“La décision du président russe de retirer une grande partie de ses troupes de Syrie a éclipsé les débats des délégations ici dans les couloirs des Nations Unies. La question est : comment cette décision va affecter les décisions des protagonistes syriens ?”, se demande notre envoyée spéciale à Genève Faiza Garah.