L’Islande est au bord de l‘éruption politique après les révélations des “Panama Papers” sur les avoirs du Premier ministre démissionaire Sigmundur
L’Islande est au bord de l‘éruption politique après les révélations des “Panama Papers” sur les avoirs du Premier ministre démissionaire Sigmundur David Gunnlaugsson.
Revenu précipitamment des Etats-Unis, le président Olafur Ragnar Grimsson a refusé d’ajouter la crise à la crise et différé la dissolution du Parlement appelée de ses voeux par le chef du gouvernement.
Son refus est sans précédent dans l’histoire de l’Islande, la plus ancienne démocratie parlementaire du monde, analyse le constitutionnaliste Björg Thorarensen. M. Grimsson se pose ainsi en “gardien” de la stabilité gouvernementale, selon lui.
M. Gunnlaugsson, dont des milliers de manifestants avaient réclamé la démission s‘était dit prêt mardi matin à dissoudre et convoquer des législatives anticipées si le Parti de l’indépendance, allié au Parti du progrès (au pouvoir), le lâchait.
Alors que l’opposition de gauche a déposé une motion de censure, le Parti de l’indépendance apparaît de fait divisé et d’autant moins favorable à une dissolution que son président et ministre des Finances, Bjarni Benediktsson, est lui aussi éclaboussé par les “Panama Papers”.