Turquie : Ahmet Davutoglu va quitter son poste de Premier ministre

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Par Euronews avec Agences
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Les médias le disaient sur le départ. Le Premier ministre turc a confirmé aujourd’hui qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat à la tête de l’

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Les médias le disaient sur le départ. Le Premier ministre turc a confirmé aujourd’hui qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat à la tête de l’AKP.

Le parti au pouvoir doit se réunir en congrès extraordinaire le 22 mai prochain. D’après ses statuts, Ahmet Davutoglu quittera alors de fait son poste de chef du gouvernement.

“Je ne prévois pas d‘être candidat au prochain congrès, a-t-il affirmé jeudi lors d’une intervention devant la presse au siège du Parti de la justice et développement. Notre parti doit faire cette convention dans l’unité et la solidarité. Ce ne devrait pas être un sujet à débats. Car le destin de l’AKP n’est plus seulement celui de l’AKP mais celui de la Turquie et de sa région.”

Davutoglu a nié tout conflit avec le président Erdogan, qui l’avait nommé Premier ministre il y a un an et demi, affirmant qu’il ne “permettra jamais que des spéculations soient faites”. “Pas une seule parole négative à l’encontre de notre président n’est jamais sortie de ma bouche et jamais il n’en sortira”, a déclaré le chef du gouvernement.

Pourtant, de profondes divergences étaient apparues ces dernières semaines. au sujet du dossier syrien, des négociations de l’accord sur les migrants avec l’Union européenne ou encore de l’emprisonnement d’un certain nombre de journalistes turcs. L’ancien professeur d’université était également favorable à la reprise des négociations avec les Kurdes du PKK.

Le retrait de Davutoglu intervient alors que les difficultés s’accumulent pour la Turquie, avec le conflit kurde dans le sud-est du pays, l’extension de la guerre en Syrie sur son sol et les attentats perpétrés par le groupe Etat islamique.

Surtout, il ouvre la voie au grand projet de Recep Erdogan : doter la Turquie d’un régime présidentiel, dans lequel il bénéficierait de pouvoirs élargis.

Pour cela, il lui faudra la majorité qualifiée au Parlement. Des élections anticipées pourraient être organisées dans cette optique à l’automne, selon l’agence Reuters.

Le successeur d’Ahmet Davutoglu devrait être un proche d’Erdogan. La presse officielle turque évoque en particulier le nom de Berat Albayrak, l’actuel ministre de l’Energie, qui est aussi le gendre du chef de l’Etat.

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