Plus extrême et plus vulgaire que Trump, le nouveau président philippin

Avocat de 71 ans, ancien procureur et maire de Davao, Rodrigo Duterte est le personnage le moins orthodoxe, le plus controversé, mais aussi le plus charismatique à prendre les rênes du pouvoir aux Philippines.
Et il séduit les foules avec ses talents de conteur…
Duterte a fait ses preuves à Davao, troisième ville des Philippines, dont il fut le maire pendant 22 ans. Il se vante d’avoir nettoyé la ville des criminels, de la drogue et de la corruption. Il a promis de faire la même chose, à l‘échelle de l’archipel dans un intervalle de 3 à 6 mois :
Son langage plus que grossier est choquant, mais semble efficace. Il n’a pas entamé sa popularité, au contraire, cela renforce son image de dur qui veut faire régner l’ordre.
Son ascension témoigne de la frustration des Philippins lassés par la corruption endémique, la pauvreté et la domination économique de quelques dizaines de clans familiaux.
Coureur de jupons, Duterte se vante de ses relations adultères. Il a reconnu quatre enfants de quatre femmes différentes, et se délecte dans la provocation.
Lors d’un meeting électoral, il a même plaisanté sur le fait qu’il aurait voulu passer le premier lors du viol collectif d’une missionnaire australienne en 1989 :
Née en 1945 d’une mère musulmane et d’un père catholique, ancien gouverneur provincial, Rodrigo Duterte est entré en politique en 1986 au moment de la chute du dictateur Ferdinand Marcos.
#Philippines elects #RodrigoDuterte, accused of derogatory comments against #women. Do people have no other choice? pic.twitter.com/l3JYbNCFBu
— Samir Dattopadhye (@samirsinh189) 10 mai 2016