Les électeurs slovaques étaient appelés aux urnes ce samedi pour désigner leur nouveau président de la république. Les deux candidats sont au coude-à-coude. Selon les résultats, la politique étrangère pourrait se raffermir vis-à-vis de l'Ukraine.
Les Slovaques étaient appelés à voter ce samedi pour choisir leur nouveau président. Le résultat est particulièrement surveillé par l'OTAN et l'UE.
Ivan Korcok, ancien ministre des Affaires étrangères pro-occidental de 60 ans, affronte Peter Pellegrini, 48 ans, un sceptique envers l'Ukraine, soutenu par les populistes au pouvoir. Tous deux se disputent le poste de la présidente libérale sortante Zuzana Čaputová.
Bien que les fonctions présidentielles soient en grande partie cérémonielles, le président slovaque ratifie les traités internationaux, nomme les plus hauts juges, et est le commandant en chef des forces armées. Il peut opposer son veto aux lois adoptées par le Parlement.
Le dernier sondage préélectoral réalisé par l'agence Focus plaçait Ivan Korcok et le président du Parlement Pellegrini au coude à coude.
"La Slovaquie a connu un développement très turbulent et les gens expriment leurs injures à l'égard du développement général du pays", explique le politologue Grigorij Mesežnikov, "mais c'est aussi une sorte de plébiscite sur le destin d'une démocratie libérale en Slovaquie et l'avenir de l'orientation de la politique étrangère", précise le chercheur.
"Ces élections en Slovaquie décideront non seulement qui sera président de la république pour les cinq prochaines années, mais rendront également un verdict sur la politique de Robert Fico et de son gouvernement au cours des six derniers mois", résume notre envoyé spécial Attila Magyar à Bratislava. "Si Ivan Korcok gagne, les politiques pro-russes actuelles devraient être contrebalancées. Mais si Peter Pellegrini gagne, il est peu probable que cela se produise."