Malgré Ankara, le Bundestag reconnaît le génocide arménien

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Par Euronews
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Les pressions, la colère des Turcs d’Allemagne et des autorités d’Ankara n’auront donc rien changé.

Les pressions, la colère des Turcs d’Allemagne et des autorités d’Ankara n’auront donc rien changé. Ils étaient mercredi des centaines rassemblés devant le Bundestag pour protester contre ce vote, en vain. Il y a deux deux jours, le président turc Recep Tayyip Erdogan mettait en garde Berlin :

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“Avons-nous un soi-disant problème de génocide arménien ? Nous n’avons pas de problème. Nous sommes à l’aise avec cette question. L’Allemagne est un pays où vivent plus de 3 millions de Turcs . Si elle prend cette décision, cela endommagera l’avenir de nos relations diplomatiques, économiques, commerciales, politiques et militaires.”

Ce n’est pas la première fois que la Turquie se crispe sur la question. Les précédents votes dans d’autres pays avaient souvent valu le rappel temporaire des ambassadeurs. Cette fois, avec l’Allemagne et vu les relations entre les deux pays, la question est d’autant plus sensible. Certains observateurs questionnent même, en pleine crise migratoire, le timing choisi par les députés allemands.

L’an dernier, le président allemand avait initié la démarche en reconnaissant le terme de génocide. Pour les commémorations du centenaire, Erevan recevait un parterre de chefs d’Etat tous acquis à la cause arménienne.
Les Arméniens estiment que 1,5 million des leurs ont été tués de manière systématique à la fin de l’Empire ottoman.Pour la Turquie il s’agissait d’une guerre civile dont le bilan n’excède pas les 800 000 morts des deux côtés.

Au-delà de la bataille de chiffres, c’est celle sur le plan diplomatique qui exacerbe les tensions. Une vingtaine de pays ont reconnu l’existence d’un génocide. L’Uruguay a été le premier en 1965. La plupart l’ont reconnu par le biais de résolution parlementaire. Seuls quatre pays, par celui d’une loi.

Des institutions internationales ont également pris partie. Le Parlement européen dès 1987, mais aussi le Conseil de l’Europe. En revanche, les Nations Unies ne l’ont jamais fait officiellement. La question divise la communauté internationale depuis toujours. Certains pays, comme le Royaume-Uni ou Israël refusent de mettre en péril leurs relations avec Ankara.

Pourtant à Berlin ce jeudi, les parlementaires allemands ont pris soin de souligner que cette résolution ne visait pas les autorités turques actuelles mais le gouvernement Jeune Turc de l‘époque, responsable des massacres.

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