Royaume-Uni : la course au poste de Premier ministre

Royaume-Uni : la course au poste de Premier ministre
Par Beatriz Beiras avec Agences
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Qui va pousser la porte du 10 Downing street?

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Qui va pousser la porte du 10 Downing street? Depuis le 23 juin et le séisme du Brexit, la course à la succession de David Cameron est lancée. Le Brexit qui n’en finit pas d’apporter son lot de surprises avec notamment la candidature de la ministre de l’Intérieur, Theresa May, précédée par celle du ministre de la Justice Michael Gove et le retrait imprévisible de Boris Johnson. Favori de longue date, l’ancien maire de Londres qui a mené la campagne pour le Brexit a jeté l‘éponge. En février dernier, il défiait pourtant David Cameron et se prononçait en faveur d’une sortie de l’Union européenne.

“La dernière chose que je souhaitais était de m’opposer à David Cameron ou au gouvernement, mais après de nombreux maux de tête, je ne crois pas pouvoir faire autrement. Je préconiserai de voter “Leave”“, disait Boris Johnson le 21 février dernier.

Retournement de situation. Il y a moins d’une semaine, Michael Gove téléphonait à Boris Johnson pour l’assurer de son soutien. Cet ancien journaliste, actuellement ministre de la Justice est désormais en course pour le poste de Premier ministre. Il est considéré comme le cerveau de la campagne du “Leave”. Une campagne qui l’a mis sous le feu des projecteurs.

“Les dirigeants européens ont placé l’idéologie avant la sécurité. Ils ont poursuivi des projets tels que celui de la monnaie unique ou des frontières de Schengen qui ont affaibli notre continent”, estime Michael Gove.

A présent, la favorite est Theresa May, la ministre de l’Intérieur de David Cameron depuis 2010. Clairement positionnée à l’aile droite du Parti conservateur et eurosceptique notoire,Theresa May avait par loyauté, ou par calcul, rallié le camp du “Remain”, le maintien du Royaume-Uni dans l’Union, aux côtés de David Cameron, tout en restant à l‘écart pendant la campagne du référendum.

“Elle a joué ce que certains ont pensé être un jeu très rusé, dans le sens où elle est restée du côté des partisans du maintien, mais tellement tièdement qu’elle en était presque invisible. Cette position d‘équilibriste pourrait conduire les électeurs à ne pas voter pour elle. Je me demande si elle n’a pas irrité les deux camps en ne s’investissant pas pour l’un des deux sans réserve”, estime Anand Menon, Professeur en Politiques européenne et Affaires étrangères au King’s College de Londres.

D’origine modeste, Theresa May a fréquenté des écoles publiques. Son discours parle à la classe moyenne conservatrice. Elle estime qu‘à Westminster, on ignore le quotidien difficile des personnes modestes et que le gouvernement doit se préoccuper de tous et pas seulement de quelques privilégiés.

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