La Turquie lance un mandat d'arrêt contre Fethullah Gülen

La Turquie lance un mandat d'arrêt contre Fethullah Gülen
Par Euronews

Cette démarche ouvre la voie à une demande formelle d'extradition de l'ennemi juré du président Recep Tayyip Erdogan auprès de Washington.

Près de trois semaines après le coup d‘état avorté, la Turquie a lancé un mandat d’arrêt contre Fethullah Gülen.

Le tribunal d’Istanbul accuse cet ancien prédicateur, ex allié devenu ennemi juré d’Erdogan, “d’avoir ordonné la tentative” de putsh militaire.

Depuis le début, les hauts responsables turcs réclament son extradition aux Etats-Unis, où il vit exilé depuis plus de quinze ans.

La Turquie a indiqué avoir transmis plusieurs “dossiers” censés apporter les preuves de sa culpabilité, alors que le principal intéressé dément formellement toute implication.

Le président turc, qui s’est de nouveau excusé pour les années durant lesquelles le régime a soutenu Fethullah Gülen, a réaffirmé sa volonté d’arrêter toutes les personnes qui le soutiendraient aujourd’hui :
Nous ne pardonnerons pas à ceux qui ont financé ces balles, tout comme nous ne pardonnerons pas à ceux qui ont tiré ces balles sur notre peuple. Désormais, chaque école, chaque lycée, chaque maison de cette organisation est un nid de terrorisme. Chaque entreprise, chaque oeuvre de charité, chaque association appartenant à cette organisation est une organisation terroriste.

Le dossier de l’extradition de Gülen risque d’envenimer encore un peu plus les relations entre Washington et Ankara, alors que les purges se poursuivent en Turquie.

En tout, plus de 66 000 fonctionnaires ont été limogés et près de 26 000 personnes ont été arrêtées selon le ministère de l’Interieur turc. Plus de 13 000 personnes étaient toujours en détention ce mercredi.

Le Secrétaire général du conseil de l’Europe, Thorbjoern Jagland, a exhorté ce jeudi la Turquie à faire preuve de retenue dans la répression menée contre les personnes suspectées de liens avec le coup d’Etat manqué du 15 juillet. “Sur les poursuites post-coup d’Etat en Turquie : il ne faut pas ratisser trop large“, a-t-il écrit sur Twitter, après une rencontre avec des responsables turcs à Ankara.

avec AFP

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