Jeux paralympiques : après les bombes, l'exil et l'espoir

Jeux paralympiques : après les bombes, l'exil et l'espoir
Par Vincent Ménard  avec Giannis Giaginis

Ibrahim Al Hussein se prépare pour les Jeux paralympiques qui vont débuter à Rio le 7 septembre.

Ibrahim Al Hussein se prépare pour les Jeux paralympiques qui vont débuter à Rio le 7 septembre. Amputé de la jambe droite suite à l’explosion d’une bombe, il va participer au 50 et au 100 mètres nage libre sous la bannière paralympique. Né en Syrie il y a 27 ans, il a dû fuir son pays à cause de la guerre pour se réfugier en Grèce.

J'espère que la guerre va s'arrêter, que cette catastrophe va prendre fin et que le sang va cesser de couler

Ibrahim Al Hussein Nageur paralympique

“J’espère que la prochaine fois, je serais un athlète représentant la Grèce. C’est mon espoir. Je me suis fait tatouer le drapeau de la Grèce sur le bras. Vous savez, j’aime beaucoup ce pays. Je porte la Grèce dans mon coeur.”

En avril dernier, Ibrahim Al Hussein a porté la flamme olympique à travers le camp d’Elaionas, à Athènes, où sont hébergés 1500 réfugiés. Lui était passé par la Turquie pour gagner l‘île grecque de Samos et obtenir l’asile il y a deux ans. Avant de s’envoler pour le Brésil, il a rencontré le président grec Prokopis Pavlopoulos.

A Rio, au sein de l‘équipe des réfugiés, il aura un seul coéquipier, Shahrad Nasajpour, un lanceur de disque iranien exilé aux États-Unis.

Ibrahim Al Hussein : “J’espère que la guerre va s’arrêter, que cette catastrophe va prendre fin et que le sang va cesser de couler. Que pouvons-nous faire ? Il n’y a rien en Syrie, donc les gens viennent ici. Vous connaissez le problème. A chaque seconde, il y a une explosion : boom, boom, boom…”

Giannis Giaginis est notre correspondant à Athènes : Ibrahim part à Rio pour y représenter ces milliers de gens qui ont dû abandonner leur maison à cause de la guerre et sont partis à la recherche d’une vie meilleure. Mais il espère qu‘à Tokyo, dans quatre ans, il s’alignera sous une autre bannière pour la simple raison qu’il n’y aurait plus ni guerres, ni réfugiés.

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