Le prince Zeid de Jordanie, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, s’est publiquement inquiété de la montée en puissance des politiciens…
Le prince Zeid de Jordanie, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, s’est publiquement inquiété de la montée en puissance des politiciens populistes. Il a même comparé leur rhétorique à celle des extrémistes de l’Etat islamique.
Il a cité les noms de Geert Wilders, Donald Trump, Marine Le Pen, Viktor Orban ou encore Nigel Farage.
“Je ne mets pas sur un pied d‘égalité les actes des démagogues nationalistes et ceux de Daech, qui sont monstrueux, répugnants. Daech doit être traduit en justice, mais dans son mode de communication, ayant recours à des demi-vérités et au manichéisme, la propagande de Daech utilise des tactiques similaires à celles des populistes”, a-t-il estimé.
Il a qualifié de grotesques les propositions de Geert Wilders d’empêcher l’entrée aux Pays-Bas de toute personne issue d’un « pays islamique » et d’interdire le Coran.
“Les communautés vont se barricader entre camps hostiles et craintifs avec des populistes et des extrémistes à leur tête. L’atmosphère va devenir pesante de haine. A ce stade, on peut tomber rapidement dans la violence extrême : nous devons quitter cette trajectoire”, a-t-il préconisé.
Le prince Zeid a rappelé que l’histoire nous avait appris que l’intolérance religieuse et la xénophobie pouvaient devenir des armes.