Washington DC mercredi soir.
PUBLICITÉWashington DC mercredi soir. Ambiance festive pour ces étudiants en sciences politiques réunis pour regarder en direct le troisième et dernier débat télévisé entre Hillary Clinton et Donald Trump. Pas étonnant que la silhouette cartonnée du candidat républicain ne tienne pas sur ses jambes, ici, on vote majoritairement démocrate, dans une ville qui a plébiscité Barack Obama à 90% il y a quatre ans.
Ambiance rieuse dans la salle mais glaciale sur le plateau télévisé. Les deux candidats à la Maison Blanche ne se sont serré la main ni en arrivant, ni en partant et se sont opposés sur tous les sujets. Donald Trump a aussi refusé de s’engager à reconnaître le résultat de l‘élection présidentielle. Il dénonce un vote déjà “truqué”, affirmant que “des millions de personnes” sont inscrites à tort sur les listes électorales.
Le verdict sera connu le 8 novembre dans les urnes, mais ici, tout est acquis à la cause Hillary.
”Je pense que Trump ne donne aucun argument à ce qu’il dit, il tourne autour du pot, ne répond pas vraiment aux questions. Je crois qu’Hillary montre vraiment qu’elle a plus d’expérience “, a déclaré une jeune fille. “A ce stade, je dirais que c’est dans la poche pour Hillary et j’espère que c’est vraiment le cas”, renchérit un autre.
“J’ai vu à l‘écran l‘évolution et le recul. Je pense qu’Hillary représente l‘évolution, le genre d’avenir dont nous voulons et dont nous avons besoin dans ce pays. Donald Trump parle d’un temps où l’on voulait redorer le blason de l’Amérique, je ne vois pas à quel ère il fait référence et je ne suis pas sûr que cet époque existe toujours”, ajoute un autre étudiant.
Pour Stefan Grobe, correspondant d’Euronews aux Etats-Unis : “Trump est sorti de ce débat sonné, meurtri et battu dans les sondages. Seule une excellente performance ou un effondrement total de Clinton aurait pu inverser ses chances de gagner la Maison Blanche. Ça ne s’est pas produit”.
She interrupted him. She mocked him. Hillary Clinton outmaneuvered Trump with a surprising new approach: his. https://t.co/KiaFJAenSG
— The New York Times (@nytimes) 20 octobre 2016