Mike Pence : "Je crois que l'Amérique est le leader du monde libre"

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Par Stefan Grobe
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Alors que les élections présidentielles américaines approchent à grands pas, Mike Pence affirme que la coopération entre les États-Unis et le reste de l'Occident sera cruciale pour surmonter les défis actuels et à venir.

Nous avons récemment rencontré Mike Pence, ancien vice-président des États-Unis, lors d'une conférence internationale à Bruxelles. 

Lors de cette interview - réalisée peu avant l'approbation de l'aide américaine à l'Ukraine, Israël et Taïwan - nous avons évoqué la guerre en Ukraine, les relations transatlantiques, les futurs défis mondiaux, ainsi que ses projets personnels.

Le soutien américain à l'Ukraine

Comme Mike Pence l'avait déclaré lors de son intervention à Munich en 2017, peu après l'élection de Donald Trump, "America First" (l'Amérique d'abord) "ne signifie pas l'Amérique seule".

"Je pense qu'une majorité de républicains et de démocrates et une majorité du peuple américain tiennent beaucoup à notre rôle de leader du monde libre", affirme l'ancien vice-président des États-Unis.

Concernant le plan de soutien américain à l'Ukraine - encore en phase de délibérations à l'heure où cette interview a été réalisée - Mike Pence affirme que "ces mesures fourniront au président Zelensky et à ses soldats le soutien crucial dont ils ont besoin pour continuer à mener le combat contre la Russie".

Samedi dernier, la Chambre des représentants des États-Unis a finalement approuvé un plan d'aide de 60,8 milliards de dollars, après des mois de dissensions internes.

"Comme vous le savez, nous entrons dans une année présidentielle [...] mais moi-même et la majorité du peuple américain connaissons et comprenons notre rôle unique dans l'histoire du monde libre", ajoute Mike Pence. "Et je suis convaincu que le peuple américain exigera du prochain occupant du bureau ovale qu'il respecte cet idéal américain".

Les défis majeurs à venir

À court terme, Mike Pence considère que "l'agression russe représente une menace très sérieuse pour la paix et la stabilité de l'Europe"

"Il ne fait aucun doute dans mon esprit que si l'Occident vacille et si Vladimir Poutine envahit l'Ukraine, ce ne sera qu'une question de temps avant qu'il ne franchisse une des frontières qui, en vertu de l'article 5, nous obligeront, en tant qu'alliés de l'OTAN, à aller le combattre", explique-t-il.

Ce n'est qu'en associant nos efforts, nous les nations libres du monde entier, que nous pourrons surmonter ce défi.
Mike Pence
Ancien vice-président des États-Unis

Selon l'ancien vice-président, il est important pour les États-Unis de soutenir les soldats ukrainiens qui se battent pour leur liberté, "pour que nos soldats n'aient pas à le faire".

À long terme, en revanche, Mike Pence considère que la Chine représente la plus grande menace stratégique et économique, non seulement pour les États-Unis mais pour l'Occident dans son ensemble

"Il y a une marée montante d'isolationnisme républicain, dans mon parti. Je m'y suis fortement opposé et je continuerai à le faire", affirme-t-il. "Ce n'est qu'en associant nos efforts, nous les nations libres du monde entier, que nous pourrons surmonter ce défi".

Mettre fin à la guerre en 24 heures ?

Interrogé sur les récentes déclarations de Donald Trump, qui affirme qu'il mettrait fin à la guerre en Ukraine en 24 heures s'il était réélu, Mike Pence se montre prudent.

"Je pense que la seule façon de mettre fin à la guerre en 24 heures serait de donner à Vladimir Poutine ce qu'il veut. J'ai travaillé avec Donald Trump pendant quatre ans. Et je sais qu'il a l'habitude de faire des déclarations qui expriment une aspiration", déclare Mike Pence.

Mais il garde espoir que le peuple américain, quelle que soit l'issue des élections présidentielles, "continuera à exiger que nos dirigeants à la Maison Blanche et au Congrès s'opposent à l'agression de Vladimir Poutine".

L'ancien vice-président américain conclut : "Je suis quelqu'un qui a rejoint le parti républicain pendant les années Reagan. Je suis quelqu'un qui croit en une défense nationale forte. Je crois que l'Amérique est le leader du monde libre. Je crois en des budgets équilibrés et en un gouvernement fédéral limité".

"Le travail que je m'engage à faire jusqu'à la fin de ma vie consiste donc à défendre ces idéaux et ces valeurs".

Journaliste • Vincent Reynier

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