Les Démocrates piratés par Moscou : le récit

Les Démocrates piratés par Moscou : le récit
Par Euronews
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La Maison Blanche a mis directement en cause Vladimir Poutine dans l'orchestration des cyberattaques qui ont perturbé la campagne électorale présidentielle.

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La tension entre les Etats-Unis et la Russie est donc à nouveau montée d’un cran, à quelques semaines de l’arrivée de Donald Trump au pouvoir. La Maison Blanche a mis directement en cause Vladimir Poutine dans l’orchestration des cyberattaques qui ont perturbé la campagne électorale présidentielle.

Il y a une semaine, Barack Obama avait ordonné une analyse approfondie de ces cyberattaques et des élus démocrates lui avaient demandé de rendre public les éléments essentiels du dossier avant son départ.

Le porte-parole d’Obama, Josh Earnest accuse aussi Donald Trump d’avoir bénéficié de ces cyberactivités russes malveillantes :

Le président élu n’a pas remis en question ces cyberattaques. Il a appelé la Russie à pirater son adversaire, il a appelé la Russie à piraté la secrétaire d’Etat Clinton, donc il savait plutôt bien de quel côté allait tomber ces attaques…

Hier, le président élu s’est moqué du porte-parole de la Maison Blanche et a de nouveau insinué que l’administration Obama avait des intentions partisanes, pour ensuite poster sur twitter :

Si la Russie, ou toute autre entité, faisait du piratage, pourquoi la Maison Blanche a-t-elle attendu si longtemps pour agir ? Pourquoi ne se sont-ils plaints qu’après la défaite d’Hillary ?

If Russia, or some other entity, was hacking, why did the White House wait so long to act? Why did they only complain after Hillary lost?

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 décembre 2016

Or il se trouve que le 7 octobre, soit un mois avant l‘élection, l’administration Obama avait publiquement pointé la Russie du doigt. Le département de la Sécurité intérieure et le directeur du renseignement national avaient affirmé que le gouvernement russe était responsable “de vols et divulgations d’informations destinés à perturber le processus des élections américaines“.

Le Parti démocrate et l‘équipe d’Hillary Clinton, entre autres responsables démocrates, avaient été visés. Les mails piratés avaient filtré via Wikileaks.

Dès les mois de mai et juin, des soupçons pesaient sur des hackers russes. Le Washington Post a finalement récemment rapporté les conclusions de l’enquête de la CIA selon lesquelles Moscou a cherché à aider Donald Trump à se faire élire en diffusant les courriels volés, et pas seulement pour décrédibiliser le système démocratique américain. Elle aurait identifié les connexions entre les Hackers et le Kremlin.

Début septembre, la candidate démocrate avait aussi accusé directement le président russe en pleine campagne électorale :

Quand on a posé la question à Poutine, il a eu à peine l‘énergie de nier, beaucoup d’entre nous l’ont vu, et il a fini par dire que c‘était une bonne chose que le Comité national des démocrates ait été piraté, et les services de renseignements sont d’accord sur le fait qu’il a été piraté par les renseignements russes.

Quelques semaines après, le 12 octobre, le Président russe, Vladimir Poutine avait nié une quelconque implication de la Russie dans ce piratage :

Cela n’a rien à voir avec les intérêts russes, mais cette hystérie est évoquée uniquement pour détourner l’attention du public américain de la nature des informations que les hackers ont publié.

Donald Trump apparaît de plus en plus isolé dans son insistance à épargner Vladimir Poutine, un homme dont il a souvent loué les qualités de leader et avec qui il souhaite réchauffer les relations.

Les Républicains du Congrès vont d’ailleurs lancer plusieurs enquêtes parlementaires sur le rôle de la Russie dans la campagne américaine.

Avec AFP

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