Syrie : un attentat à Homs ravive les tensions à Genève

L’aviation syrienne a bombardé une zone sous contrôle rebelle dans la province de Homs, en réponse à une attaque visant des locaux des services de sécurité ayant fait au moins trente morts. Cinq assaillants ont ouvert le feu avant de se faire exploser. On compte parmi les victimes un responsable des services de renseignements, proche conseiller de Bachar Al-Assad.
"Le régime essaye de saboter les pourparlers"
Le groupe jihadiste Tahrir Al-Sham, opposé aux négociations de paix à Genève, s’est félicité de l’attaque, sans pour autant la revendiquer. Le chef de la délégation du régime syrien a mis en demeure l’opposition de condamner les faits.
“Le test aujourd’hui, c’est que nous attendons que cette plateforme de l’opposition condamne cet acte terroriste. ce qui s’est passé aujourd’hui, précisément, a jeté une ombre sur les pourparlers de Genève. C’est pourquoi l’attaque terroriste qui s’est produite aujourd’hui à Homs n‘était pas seulement une attaque militaire, mais aussi une attaque politique”, a déclaré Bachar Al-Jaafari, le chef de la délégation du régime syrien.
La délégation de l’opposition a condamné les faits, tout en accusant le camp adverse d’instrumentalisation, voire d’avoir facilité l’attaque, afin de couper court aux négociations.
“Le régime essaye de saboter les pourparlers. Nous promettons à notre peuple et nous vous promettons que nous allons poursuivre ce processus politique pour atteindre nos objectifs”, affirme Nasr al-Hariri, négociateur en chef de l’opposition.
Un ancien haut gradé de l’armée, aujourd’hui dans l’opposition affirme que les assaillants n’auraient pas pu pénétrer dans les locaux sans complicités au sein des services de sécurité.