ViaRhôna : des Alpes à la Méditerranée à vélo

ViaRhôna : des Alpes à la Méditerranée à vélo
Par Jeremy Wilks
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Jeremy Wilks nous emmène faire du cyclotourisme à Chanaz et Montélimar sur l'itinéraire ViaRhôna le long du Rhône.

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Dans cette édition de Life, nous parcourons ViaRhôna, un nouvel itinéraire cyclable de 830 kilomètres qui relie Genève au nord à la Méditerranée au sud, en longeant le Rhône. Nous faisons étape en Savoie et dans la Drôme pour découvrir l’histoire locale, profiter d’une variété d’activités sportives et goûter des spécialités.

Difficile de faire découvrir les 800 kilomètres de ViaRhôna en un seul magazine. Aussi notre reporter Jeremy Wilks a-t-il choisi de nous présenter deux portions du trajet.

Sur les contreforts des Alpes françaises, nous quittons le bourg de Seyssel pour rejoindre Chanaz, village historique surnommé la petite Venise de Savoie. Son hameau de Portout est connu pour avoir été un haut-lieu de la poterie à l‘époque gallo-romaine. Les plus anciennes reliques mises au jour sur le site remontent à plus de 2600 ans.

Histoire locale et activités sportives

Marie Maréchal, conservatrice du Musée gallo-romain de Chanaz, nous fait visiter les lieux : “Ce musée consacré aux potiers de Portout est installé dans une ancienne chapelle gothique du XVe siècle.” En nous montrant une céramique “représentative du travail des potiers de Portout”, elle poursuit : “Les potiers s‘étaient installés sur la commune de Chanaz parce qu’elle était idéalement positionnée, puisque que c‘était un carrefour de communication. Ils diffusaient leurs céramiques le long du Rhône et ils faisaient revenir de Méditerranée, des amphores qui venaient d’Afrique du nord et également d’Espagne dans lesquelles on a retrouvé du vin, de l’huile et d’autres denrées alimentaires,” explique-t-elle.

En parlant de provisions, pourquoi ne pas faire une petite pause autour d’un café. À la Brûlerie de Chanaz, il est torréfié sur place dans une ancienne cave du XVe siècle réhabilitée.

À partir de là, ViaRhôna serpente dans la vallée vers le Sud et l’Ouest. L’itinéraire fait désormais partie d’ EuroVelo, un réseau d’une quinzaine de routes longue-distance à travers l’Europe. Pour ceux qui aiment varier les activités sportives, la région a beaucoup à offrir. Elle donne notamment l’opportunité de lâcher un temps, le guidon pour la pagaie.

Philippe Millet, directeur de Vertes-Sensations, nous emmène en balade : “On est actuellement dans une lône, une lône étant un bras secondaire du vieux fleuve qui permet au milieu de s‘épanouir avec toute la faune et flore et toute la richesse et diversité qu’on peut y trouver,” nous décrit-il.

ToooOop ! Lecoinvoyageurs</a> ? <a href="https://t.co/JKb9TvzRz6">https://t.co/JKb9TvzRz6</a></p>— ViaRhôna (ViaRhona) 13 juin 2017

Pour tous les publics

Plus au sud, nous reprenons notre vélo. ViaRhôna nous invite à traverser la capitale des Gaules. “Qui dit “grands fleuves”, dit “grandes villes”, indique Jeremy Wilks sur son vélo. ViaRhôna et le Rhône traversent le coeur de Lyon avant de rejoindre la Saône, puis de filer vers le Sud en direction de la Provence : c’est là que nous nous rendons à présent,” dit-il.

Nous faisons une nouvelle étape près de Montélimar. Plus de la moitié de l’itinéraire est constituée de voies vertes interdites aux voitures, le reste s’effectue sur des routes tranquilles. Tous les usagers peuvent y trouver leur compte. Parmi eux, Eric Bourry qui emprunte ViaRhôna plusieurs fois par semaine avec son handbike.

“ViaRhôna, c’est la sécurité, estime Eric Bourry, président d’ Handisport Montélimar. Cela me permet de faire du handbike seul ou avec des amis, mais c’est la sécurité, c’est la tranquilité,” souligne-t-il.

Encourager le tourisme local

Montélimar est célèbre pour son nougat et nous nous éloignons à peine de ViaRhôna pour nous arrêter à la confiserie Arnaud Soubeyran qui en a fait sa spécialité depuis 1837. Cette entreprise familiale perpétue la tradition du nougat cuit au bain marie et sélectionne en priorité, des miels et amandes issus des filières locales pour élaborer ses produits qu’elle commercialise dans le monde entier.

“Nous travaillons effectivement avant tout avec les producteurs locaux, assure son manager Didier Honnoré, à la fois parce que nous pensons que c’est normal – si nous voulons que le miel continue à être produit dans la région, encore faut-il l’acheter – et aussi parce que nous pensons – et il y a un peu du chauvinisme – que notre miel est le meilleur !”

Le projet ViaRhôna a pour objectif d’encourager le tourisme local, les cyclistes ayant tendance à passer plus de temps et à dépenser plus le long de leur parcours dans la région.

Nicolas Daragon, vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, précise : “On sait qu’un touriste qui est sur ViaRhôna consomme beaucoup plus qu’un touriste qui est en voiture : un touriste en voiture, c’est 45 euros de dépenses quotidiennes en moyenne et un touriste à vélo sur ViaRhôna, c’est 70 euros de dépenses quotidiennes. Donc cela apporte du développement économique, cela fait la promotion de notre région qui est extraordinaire et notamment la vallée du Rhône,” conclut-il.

Flying our drone around Seyssel on the Rhône for upcoming euronews</a> report on <a href="https://twitter.com/hashtag/ViaRh%C3%B4na?src=hash">#ViaRhôna</a> - on air next Monday <a href="https://t.co/4di8BNCDQm">pic.twitter.com/4di8BNCDQm</a></p>— Jeremy Wilks (WilksJeremy) 14 juin 2017

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