Kem Sokha est en prison à moins d'un an des législatives.
Alors que les élections auront lieu dans mois d’un an au Cambodge, le leader de l’opposition Kem Sokha a été arrêté pour “trahison” dans la nuit de samedi à dimanche.
Le chef du Cambodge National Rescue Party (CNRP) a été placé en détention provisoire dans une prison près de la frontière vietnaminenne, a précisé le ministère cambodgien de la Justice qui l’accuse de comploter avec les Etats-Unis pour renverser le gouvernement.
“Trahir sa patrie en coopérant avec l‘étranger doit être puni de 15 à 30 ans de prison“, a précisé le porte-parole du ministère.
Quelques heures plus tôt, un site pro-gouvernement avait publié une vidéo de Kem Sokhaaffirmant ue les Etats-Unis le “conseillaient pour changer la dictature au Cambodge“.
Répression politique
Des dernières années, l‘économie cambodgienne est devenue l’une des économies les plus performantes de l’Asie du Sud-Est.
Mais le Premier ministre Hun Sen, un ancien Khmer rouge au pouvoir depuis 32 ans, est soupçonné de vouloir briser l’opposition et museler la presse en vue des législatives de 2018.
Le journal indépendant The Cambodia Daily a annoncé qu’il mettait la clé sous la porte ce dimanche, en dénonçant l’acharnement fiscal de l’Etat. Ce dernier lui a récemment réclamé 6,3 millions de dollars d’arriérés d’impôts.