Macron aux Antilles : "une anticipation supérieure n'aurait pas été possible"

Macron aux Antilles : "une anticipation supérieure n'aurait pas été possible"
Par Cyril Fourneris

Près d'une semaine après le passage de l'ouragan Irma, Emmanuel Macron visite Saint-Martin et Saint-Barthélemy

Près d’une semaine après la catastrophe, Emmanuel Macron est au chevet des Antilles. Le président français a atterri mardi matin en Guadeloupe, une île relativement épargnée par l’ouragan Irma. Il a tenu un point-presse sur le tarmac de l’aéroport de Pointe-à-Pitre.

Il s’est ensuite immédiatement envolé vers les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, les deux territoires français dévastés par la tempête.

C’est une catastrophe naturelle dont nous retrouvons les précédents en 1931 dans la région, c’est à dire quelque chose d’inédit“, a tout d’abord estimé le chef de l’Etat.

Le président français a assuré que la France avait mis en place “l’un des plus grands pont-aériens depuis la Seconde guerre mondiale“, précisant que le pont, dont le coût est estimé à 50 millions d’euros, serait financé par un fond particulier.

Les dégâts, principalement privés, ont été chiffrés à plus d’un milliard d’euros par les assureurs“, a affirmé le président qui a confirmé le bilan des victimes : onze morts dans les Antilles françaises et plusieurs blessés et disparus.

Le chef de l’Etat a défini ses priorités : le retour à l’ordre public, l’approvisionnement en eau et le déblaiement.

Face à la colère

Emmanuel Macron ne s’attend pas à un accueil très chaleureux de la part d’habitants à bout de forces, sur fond de polémique quant aux moyens mis en place par l’Etat français suite à la catastrophe.

Il faut rester digne“, a déclaré le président en réponse à une question relative à l’aide déployée par l’Etat. “Ensuite, viendra le temps de l‘évaluation. Devant le parlement, le gouvernment devra répondre aux questions sur les actions qui ont été menées“.

Selon lui, le gouvernement a parfaitement géré la crise depuis l’annonce du passage de l’ouragan. “Une anticipation supérieure n’aurait pas été possible“, a-t-il assuré.

Aux côtés du ministre de l‘Éducation, il a assuré que les premiers cours pourraient reprendre “dès la semaine prochaine“, grâce à des tentes gonflables.

Admettant que certains bâtiments avaient été construits selon des normes “que l’on aurait pas admises ailleurs“ Emmanuel Macron a dit vouloir “que la reconstruction soit exemplaire et durable“.

Alors que l’ouragan José – qui menaçait lui aussi les deux îles – est passé plus loin que prévu, les ponts aériens et maritimes ont repris ce mardi pour évacuer les personnes plus vulnérables et acheminer des vivres et du matériel.


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