En Hongrie, des "zones de transit" aux airs de prison

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Par Euronews
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Les réfugiés sont détenus dans des centres fermés et surveillés pendant l'examen de leur demande d'asile.

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Chaque mois, pour des centaines de réfugiés rêvant d’Europe, le voyage s’arrête devant les barricades ornées de barbelées qui longent de la frontière serbo-hongroise. Ceux qui parviennent à la franchir doivent attendre que leur demande d’asile soit traitée dans une des deux “zones de transit” mises en place par Budapest en mars dernier.

La famille de Hamad Ahmadi, originaire d’Afghanistan, a été expulsée de Hongrie après avoir passé deux mois dans une de ces “zones de transit” barricadées. Hamad affirme y avoir été surveillé 24h/24.

Il y avait des policiers partout, jour et nuit (…) Quand ce bébé est né, mon frère et moi on est allé à l’hôpital. Et bien, on a été emmenés par la police en voiture comme si on était des prisonniers“, se souvient Hamad Ahmadi.

La Hongrie, porte d’entrée vers l’UE empruntée par des centaines de milliers de migrants en 2015, est entre temps devenu une forteresse. Une volonté assumée du gouvernement conservateur de Viktor Orban. Mais l’ONU a récemment réagi, estimant que le pays allait à l’encontre du droit européen et de l’ONU.

Il y a quelques jours le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés Filippo Grandi s’est rendu en personne en Hongrie. Il a visité l’une de ces deux “zones de transit”. Sa conclusion a été d’appeler la Hongrie à améliorer l’accès aux demandeurs d’asile et à se débarrasser de ce qu’elle appelle des “zones de transit”, mais qui selon lui sont en réalité des centres de détention“, rappelle Hans Friedrich Schodder, le représentant du Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR)

La politique du gouvernement hongrois a pour effet de décourager les migrants, qui préfèrent tenter leur chance dans les pays voisins. La Hongrie n’a enregistré que 2 217 demandes d’asiles en 2017, soit dix fois moins que l’an dernier.

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